Sommaire Tout Chien ! N° 31
Avril – Mai 2021
p.7 La photo du mois
Dangereux, moi ? Pas plus qu’un autre ! p. 8 & 9
Faites-vous plaisir et faites plaisir : visitez notre boutique
Actus p. 10 & 11
TOP 20
Naissances et inscriptions au LOF : le palmarès p. 16& 17
Dossier
Quelles avancées avec la loi sur la maltraitance animale ?
Abonnez-vous à Tout Chien !... Et profitez de nos offres. C’est tout bénéfice pour vous. p. 18 à 21
Le père de tous les chiens. p.24 à 32
Leur incroyable ascension p. 34 à 36
Pratique
Molosses, grands chiens : faites bouger les plus « fainéants » ! p.38 à 40
Éducation
Des ordres de base « fun » à lui apprendre. p.45à 47
RACE A DÉCOUVRIR
Le Chow-Chow p. 48 & 49
Santé
La chasse à l’hyper type est déclarée ouverte. p. 50 & 51
Comportement
Votre chien a-t-il des TOC ? p. 52 à58
UNE RACE A LA UNE
Le Sharpeï p. 59 à 67
CAHIER SPÉCIAL TRAVAIL
Quels sports et activités avec… mon Border Collie p. 68 & 69
RENAISSANCE
La résurgence du Doguin p. 70 à 75
HISTOIRE
Le chien dans l’archéologie : un vivier d’informations.
En Poster…
Le Shar Peï, l’American Staffordshire Terrier, L’american Staffordshire Bull terrier, le Chow-Chow (photos : Eleveurmember du Shar Peï Club de France / DR).
En couverture du « cahier travail » : le Border Collie
Photo : DR
Édito du n°31 de Tout Chien
Aux abris… en Bretagne ? Suivez la guide
Pas facile de promener son chien avec le couvre-feu dû à la Covid-19. Du moins sauf si l’on est disponible en journée pour pouvoir faire en sorte qu’il se dépense.
Après 18h00, en rentrant du travail et/ou des dernières courses, la sortie doit être brève et près de son domicile. De plus, il faut une attestation. Comme si le fait d’être près de chez soi avec son chien en laisse ne suffisait pas.
« C’est pénible. Moi qui maîtrise très mal les applications de mon portable, je dois remplir chaque jour pas moins de 8 attestations, une pour chacune de mes sorties afin d’indiquer l’heure », ne décolère pas Marie G. D., une octogénaire qui balade quotidiennementses deux bouledogues français sur les remparts de Saint-Malo et aux alentours. « Je me suis fait contrôler et gentiment sermonner car j’étais, à 18h30, à un peu plus d’un kilomètre de chez moi pour la dernière promenade de mes chiens. Autour de moi il n’y avait personne. Maintenant, je remplis mes attestations au papier de crayon et je gomme ! ».
Marie G. D. n’est pas la seule à se lamenter et à désespérer. Les expositions canines sont toujours en berne au grand dam des organisateurs, exposants et une partie des Français pour qui cela était l’occasion par exemple de se renseigner sur une future race de chien, de prendre des contacts, etc. Cette année, pas de salon de l’agriculture, du moins il se réinvente en partie virtuellement.
Mais pourquoi vous parlez spécialement de la Bretagne, et de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine, 35)en particulier ? Grâce à Marie G. D. ! « Je suis peut-être blonde, pas historienne, mais pas stupide ! », trouve-t-elle encore le moyen de plaisanter. Et de nous raconter qu’en matière de couvre-feu(maisaussi de chiens), la ville de Saint-Malo a déjà connu cela par le passé, dans son histoire.
Effectivement, il n’y a qu’à regarder de plus près le blason de la ville, imprimé sur ses drapeaux flottant au gré du vent. On y aperçoit deux chiens. « Baissez les yeux et vous verrez qu’il y a des dogues sur des plaques d’égout », insiste Marie G. D. « Moi qui aime les chiens molossoïdes, je ne vous cache pas que l’idée d’en soulever une si j’avais pu pour la ramener chez moi m’a traversé l’esprit ! Mais ce serait du vol. Et il y en a eu. »Alors effectivement, en baissant les yeux, on voit que l’indication de notre promeneuse est avérée (voir la rubrique « Actus », pages 10/11).
Toutes ces représentations sont celles de chiens dits « du guet ». Ce mot désignait anciennement une surveillance de nuit. A Saint-Malo, les chiens du guet étaient une meute de chiens de garde. La nuit tombée, sur la grève entourant les remparts, ils en assuraient la protection afin de repousser les éventuels intrus parmi lesquels les pirates et corsaires venant tenter de piller les cargaisons des navires accostés dans le port ou bien dans les chantiers navals.
Ces chiens étaient lâchés durant la période du couvre-feu lorsque les portes de la ville étaient fermées. Il fallait que les habitants soient protégés de toute éventuelle attaque de ces chiens de garde. Aussi, le clocher de la cathédrale le soir et le son de la trompette le matin les avertissaient. C’était leur autorisation de sortie de l’époque en période de couvre-feu !
On peut apprendre enfin que les chiens malouins (ainsi nomme-t-on les habitants de Saint-Malo) ont gardé leur réputation de chiens dangereux. Et cela bien après la disparition des chiens du guet. Pour preuve, lorsqu’une personne arrivait dans cette ville, il était de coutume de lui souhaiter « Bon voyage, Monsieur du Mollet » ! « En allusion aux morsures », trouve nécessaire de préciser Marie G. D. Merci ! Mais à l’époque on ne parlait pas de chiens « dits » dangereux en désignant une race plus qu’une autre. Fort heureusement nombreux sont ceux qui ne cessent de répéter qu’il n’y a aucun lien entre la race d’un chien et le risque de se faire mordre (voir page 6 et la rubrique « Pleins Feux », pages 22 à 32).
Et en Bretagne, ce n’est pas tout : à quelques « encablures » de là, si vous souhaitez un jour visiter le département voisin, les Côtes-d’Armor, tout en promenant votre chien, passez par la place Du Guesclin à Dinan (22). Vous y verrez la statue de celui qui a été surnommé : Le Dogue noir de Brocéliande. Décidément, ils ont du chien, ces Bretons !
Ha !, on en apprend à force de passer du temps à lire, confiné à l’heure de notre couvre-feu !
Portez-vous bien, prenez soin de vous, et lisez… surtout Tout Chien !
Claude Pacheteau
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