Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 31)
Le fabuleux destin de l’amstaff
Il a connu des hauts et de sacrés bas ! L’american Staffordshire terrier, que l’on abrège en ‘’amstaff’’, a été tour à tour adoré puis diabolisé. Il a cristallisé les tensions autour des « chiens dangereux », ce qu’il est devenu au sens législatif du terme. Pourtant, plus de 20 ans après sa mise au ban, il est toujours là, plus fort que jamais, ayant su reconquérir un public qui l’apprécie pour ses qualités intrinsèques et non pas seulement son apparence.
On a beaucoup dit, beaucoup écrit sur l’american Staffordshire terrier, alias amstaff. En bien et, malheureusement, surtout en mal. Pourtant, 22 ans après la promulgation de la loi sur les « chiens dangereux », qui le visait tout particulièrement, il est toujours là, sorti plus fort des épreuves traversées. Avec 8 206 naissances de chiots issus de parents inscrits au Lof en 2020 et la 6e place du classement des races les plus répandues en France, on peut même entrevoir pour lui l’âge de la maturité avec des effectifs stabilisés et un public assagi et soucieux d’adopter cette race pour ses qualités intrinsèques et non l’image qu’elle représente.
Petit flash back sur l’histoire de ce chien au destin hors du commun.
Elle se confond avec celle des autres terriers de type bull, comme le staffie, dont il est très proche (voir article page 30 à 32).
Ses ancêtres figurent dans la catégorie des « bull and terriers », au début du XIXe siècle, des chiens issus de croisements entre des terriers et des bulldogs anglais, qui étaient très prisés pour les combats.
Type originel du bulldog anglais
Parmi eux, on note le type originel du bulldog anglais, plus athlétique et moins lourd que le modèle actuel, et diverses races de terriers. Le « black and tan terrier » (ancêtre du Manchester terrier) et l’« english white terrier », deux races aujourd’hui éteintes, apportèrent aux bulldogs plus de vivacité et d’ardeur au combat. Car le but des croisements effectués à l’époque était de combiner la puissance du bulldog avec l’agilité des terriers pour créer le chien de fosse (pit en anglais) idéal.
L’histoire de l’amstaff se poursuit, au début du XXe siècle, sur le sol américain où il a été adopté par les éleveurs qui se sont attachés à améliorer la race.
Cependant, avec l’interdiction des combats de chiens aux Etats Unis, au début du XXe siècle, la sélection prit deux voies bien distinctes, l’une conduisant au pitbull, non reconnu par la Fédération cynologique internationale (FCI) et condamné à disparaître suite aux lois prises par de nombreux Etats dont le nôtre, et l’autre à l’american Staffordshire terrier, sélectionné sur son caractère et sa morphologie.
En pratique, la distinction entre les deux « races » (pour le pit on doit légalement parler de « type » de chien) n’est pas si nette puisque le premier amstaff inscrit à l’AKC, le célèbre Pete the Pup, était également inscrit auprès de l’UKC en tant que pitbull !
Et il faut reconnaître qu’aujourd’hui encore, les deux races restent assez similaires.
Des arènes de combat, l’amstaff a alors progressivement pris la direction des rings d’exposition. Quant aux autres « bull and terrier », ils ont donné les races actuelles du bull terrier et du Staffordshire bull terrier.
Suite de l'article >>>
Vous pouvez vous fournir le numéro complet, soit en version téléchargeable (pdf) ou soit en version papier sur le site d'achat en ligne de l'éditeur.
Partagez l'article