Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 1)
Leishmaniose chez le chien : misez sur la prévention
Maladie parasitaire complexe, potentiellement mortelle, la leishmaniose canine est transmise par un insecte de taille minuscule de type moucheron. Initialement cantonnée au bassin méditerranéen, l’affection remonte vers le Nord. La prévention combine des mesures sanitaires et médicales, via notamment la vaccination.
La leishmaniose fait partie de ces maladies vectorielles problématiques.
Vectorielle car elle est transmise par un vecteur, en l’occurrence un petit insecte appelé phlébotome, qui véhicule et inocule le parasite responsable de la maladie : le protozoaire Leishmania infantum, connu depuis 1903.
Et problématique, car son aire de répartition s’étend et remonte vers le Nord. Cette maladie initialement inféodée aux pays du pourtour méditerranéen se retrouve aujourd’hui jusque dans la Drôme et la Provence, voire dans la région de Lyon.
Un insecte qui gagne du terrain !
On a même décrit des cas cliniques en Grande-Bretagne et en Finlande* ! Toutefois, la zone méditerranéenne (sud-est continental et Corse) reste la zone majeure d’infection du chien.
Plus que le facteur réchauffement climatique, ce serait la circulation des chiens qui serait responsable de cette extension vers le Nord. Même si l’on sait que le réchauffement peut augmenter la prolificité, la longévité et la durée d’activité des vecteurs.
Le phlébotome est particulièrement actif d’avril à octobre. Il est très sensible au vent et ne sévit donc pas dans les zones venteuses.
1 million de chiens exposés
La leishmaniose est une maladie problématique aussi de par sa fréquence. On estime qu’en Europe 2,5 millions de chiens sont infestés et qu’en France, 1 million de chiens y sont exposés.
La prévalence nationale de la leishmaniose canine est de 4,1 cas pour 1 000, ce qui représente environ 40 000 cas cliniques de chiens affectés chaque année en France !
Toutefois, le nombre de chiens infectés et risquant à tout moment de déclencher la maladie est beaucoup plus important (estimé à cinq fois plus).
Des maîtres pas toujours au courant des risques
Or les propriétaires sont assez peu au courant de ce fléau. Une enquête** a ainsi révélé que seul un propriétaire sur dix évoque la leishmaniose lorsqu’on lui demande de citer des maladies mortelles pour le chien et que moins d’un sur deux connaît la maladie.
Depuis 10-15 ans, elle prend pourtant une autre dimension et sa prévention se raisonne désormais à l’échelle nationale.
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