Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 7)
Lutte antipuces : pas de répit !
Si les puces peuvent rester présentes toute l’année dans les habitations, l’approche de la belle saison signe leur retour en force. Or ces insectes sont les principaux parasites à l’origine de dermatoses canines. C’est donc l’occasion de renouer avec une lutte antiparasitaire efficace.
Tout le monde connaît les puces : ces petits insectes de l’ordre des siphonaptères qui parasitent de nombreuses espèces animales et notamment nos chiens. Tout le monde connaît mais les études le confirment : environ la moitié des propriétaires ne savent pas que leur animal est infesté !
Or, outre leur pouvoir pathogène direct et indirect, les puces sont responsables d’inconfort, tant pour le chien que pour son propriétaire.
La prévalence des parasites externes est croissante, en environnement rural comme en milieu urbain et justifie que la lutte s’organise désormais toute l’année.
L’infestation par les puces est qualifiée de pulicose. Le pouvoir pathogène direct de ces insectes se manifeste par leur action prurigineuse et le déclenchement, chez certains chiens, d’une DAPP, dermatite par allergie aux piqûres de puces, également appelée dermatite par hypersensibilité aux piqûres de puces (DHPP). La maladie est liée à une réaction aux antigènes salivaires des puces.
Responsables de maladies vectorielles
Les puces peuvent également transmettre des maladies vectorielles comme Dipylidium caninum, un ver plat. Le chien se contamine en se léchant et en avalant une puce porteuse. Ce parasite interne peut être à l'origine de démangeaisons au niveau de l'anus, les animaux ayant alors tendance à se frotter le derrière sur le sol (signe du traîneau). Les puces peuvent transmettre à l’animal, et parfois aussi à l’Homme, d’autres agents pathogènes comme les rickettsies.
Les puces font l’objet d’un certain nombre d’idées reçues. Ainsi, on entend souvent qu’elles vivent majoritairement dans l’environnement. Or Ctenocephalides felis, la puce majoritairement retrouvée chez le chien, vit en permanence sur son hôte une fois qu’elle l’a infesté. Toutefois, les formes immatures (œufs, larves et nymphes) vivent dans l’environnement, d’où l’intérêt de l’intégrer dans la stratégie antipuces (passage régulier de l’aspirateur, usage d’insecticides pour l’habitat).
Autre idée reçue : une seule puce ne suffit généralement pas à déclencher des symptômes de DAPP. Même s’il arrive que le seuil allergénique pour déclencher cette allergie soit bas, il faut généralement un grand nombre de puces pour que les symptômes apparaissent.
Un arsenal thérapeutique développé
Face à ces parasites, une seule réponse est envisageable : l’usage d’antiparasitaires externes.
L’arsenal thérapeutique de lutte contre les puces s’est élargi ces dernières années avec l’apparition de formes orales, en comprimés, généralement appétents à croquer.
Ces nouvelles présentations galéniques présentent plusieurs avantages : meilleure observance, rémanence parfois prolongée, activité immédiate, possibilité de réaliser des soins topiques comme des shampoings concomitamment…
On trouve aussi de plus en plus sur les marché des produits naturels, à base par exemple de diméthicone qui exerce une action mécanique et non plus chimique sur les puces.
Mais les présentations traditionnelles (spray, spot on, colliers) ont aussi leurs atouts et ont également évolué. Les formules longue action facilitent le traitement et certains antiparasitaires affichent même des activités de plusieurs mois.
Des paramètres qui ont leur importance quand on sait que les propriétaires sont peu nombreux à respecter les recommandations d’application : une fois par mois pour la plupart des antiparasitaires externes et surtout toute l’année.
Les échecs du traitement antipuces, objectivés par la mise en évidence de puces ou d’excréments de puces dans le pelage de l’animal, sont du reste souvent liés à une mauvaise observance du traitement même si d’autres causes peuvent l’expliquer .
Cléo Mauroy
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