Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 31)
Molosses, grands chiens…Faites-les bouger !
Les molosses ! Que n’a-t-on pas dit sur ces chiens qui parfois font peur, qui impressionnent, rien que par leur gabarit mais qui, et les possesseurs le savent bien, sont surtout des montagnes d’amour ! Et faire bouger une montagne, ce n’est pas toujours facile. Alors nous allons nous intéresser aux activités, sportives ou de loisir, qu’il est possible, voire souhaitable, de pratiquer avec son molosse.
Un molosse c’est quoi exactement ? Les molossoïdes, l'un des quatre types de chiens* définis par le vétérinaire français Jean Pierre Mégnin, ou plus communément molosses sont des chiens qui ont comme caractéristiques anatomiques la tête et le corps massifs, le museau court, les babines longues et épaisses, les oreilles courtes et tombantes (ou droites par exemple dans le cas du bouledogue français). Le terme molosse remonte à l'Antiquité et dérive du peuple des Molosses vivant dans l'Épire qui fournirent à Alexandre le Grand son chien Péritas.
Les trois autres types de morphologie canine étant les lupoïdes (qui « ressemblent » plus ou moins à des loups), les bracoïdes (forme plus arrondie) et les graïoïdes (la grande famille des lévriers).
Selon la nomenclature de la Fédération Cynologique Internationale (FCI), la majorité des molossoïdes appartient au groupe 2 dont ils constituent la seconde section. Celle-ci est divisée en deux sous-sections, les molossoïdes de type dogue et ceux de type montagne. Quant aux molossoïdes de petit format, ils appartiennent à la huitième section du groupe 9 des chiens de compagnie*.
Pas les plus sportifs !
On retrouve donc des grands chiens, qu’ils soient de type montagne, dogue, mais aussi les matins et les bouviers, soit en tout plus de 50 races. Dont trois sont des mini molosses : bouledogue français, carlin et terrier de Boston. Oui car il est possible de ne peser que quelques kilos et d’être malgré tout un molosse, morphologiquement parlant.
Notre sujet concerne donc des chiens plutôt massifs et lourds, pas forcément les plus aptes au sport ; encore que, demandez aux rugbymen (les avants), aux judokas ou aux boxeurs des catégories les plus lourdes justement ! Tout est donc question d’entrainement progressif, d’adaptation aux terrains, aux conditions climatiques, au choix des activités.
Mises en garde et particularités
La corpulence (sans même parler de surpoids) et parfois la morphologie de leur museau rendent certains molosses plus sensibles aux températures élevées. Mieux vaut donc éviter de faire un jogging - qui n’est par ailleurs pas forcément l’activité la plus recommandée avec un molosse - en plein après-midi d’un jour de canicule !
Leur squelette puissant est aussi plus long à se consolider et on évitera donc des exercices trop « agressifs » durant leur croissance.
Par agressif, on entend trop long ou trop important en termes de hauteur par exemple pour les sauts. Les montées et surtout descentes de voiture ou un sport comme le frisbee ne sont pas recommandés.
Gare aux escaliers
De la même façon, il est prudent de ne pas faire monter et descendre de façon exagérée des escaliers à de jeunes molosses. Ne pas tomber dans l’excès inverse ! Un grand chien peut monter et/ou descendre un escalier une, deux, voire trois fois par jour. Pas ceux de la tour Eiffel ou d’un phare de Bretagne !
Vous serez même très heureux d’avoir appris à votre chien à ne pas avoir peur de ce morceau d’architecture le jour où vous devez emprunter un escalier une fois qu’il aura atteint l’âge adulte (et un poids de plusieurs dizaines de kilos !).
Attention au type de sol
Pour ceux qui voudraient courir avec leur molosse, prenez garde au type de sol sur lequel vous entrainerez votre compagnon de course. Évitez les sols en dur qui sollicitent beaucoup plus le squelette.
Enfin, comme pour tout athlète (fût-il amateur), l’échauffement et la récupération sont loin d’être des options si l’on veut pratiquer une activité physique avec son molosse.
Un petit échauffement nécessaire
Quelques minutes de mouvements avant de se lancer dans un sprint ou des sauts sont fortement recommandées. De même, à l’issue d’une séance de sport, un retour progressif au repos est meilleur s’il se fait sous la forme d’une marche tranquille.
Les petits molosses évoqués au début de ce sujet sont bien sûr moins concernés par les problèmes de poids. En revanche, les trois races citées sont particulièrement sensibles aux problèmes de respiration. Dans une moindre mesure toutefois pour le Boston terrier.
Maintenant que vous savez à quoi il faut faire attention, voyons maintenant ce que l’on peut faire pour bouger leur grande carcasse… terme affectueux sous ma plume !
Des balades, évidemment
Une activité régulière et basique à base de promenade et de parties de jeu est évidente.
Une balade journalière, dont l’utilité n’est pas que physique mais aussi comportementale : découvrir des lieux et des personnes différentes, entretenir sa sociabilité et son mental en toute circonstance.
Si vous en avez la possibilité, le nombre de sorties peut être porté à trois, voire quatre par jour (auquel cas, la durée sera différente bien sûr).
N’oubliez pas de prendre en compte dans ce calcul le fait que votre chien est en laisse ou libre de ses mouvements ainsi que votre vitesse moyenne de déplacement !
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