Cane corso

Race de chien: Le Cane corso

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 34)

Cane corso, un chef de file toujours en vue

Faire son apparition relativement récemment en France (les premières naissances de chiots issus de parents inscrits au LOF - Livre des origines français- ne sont enregistrées qu’à la fin des années 90), n’a pas empêché le cane corso de se forger rapidement une place de choix dans le paysage cynophile français au point de prendre la tête de son groupe, le groupe 2, et de la conserver depuis quelques années. Plastique avantageuse et caractère équilibré ont contribué à ce succès qui ne se dément pas. Récemment entré dans le club des races soumises aux épreuves de travail, le cane corso a en plus à son actif d’être un molosse polyvalent : à la fois chien de garde, de compagnie et même d’utilité. Rencontre avec ce cerbère au grand cœur.

Depuis quelques années, le cane corso ou chien de cour italien, appellation officielle de la FCI (Fédération Cynologique International) qui renvoie plus justement à ses origines du sud de l’Italie et principalement de la région des Pouilles, fait partie des molosses qui comptent et qui plaisent au grand public. Il a même pris la tête des races du groupe 2 il y a quelques années et devance le rottweiler, pourtant un sacré blockbuster ! Ce succès est d’autant plus à souligner que la race n’a été reconnue que très tardivement par la FCI, en 1996.

Et il se conforte au fil des années puisque le nombre de naissances de chiots issus de parents inscrits au Lof ne cesse d’augmenter et dépasse la barre des 5 000 (5 055 l’an dernier).

La France totalise aujourd’hui plus de naissances de chiots cane corso que l’Italie, berceau de la race.

C’est en effet dans la péninsule qu’est né le cane corso, issu des anciens molosses romains. Ces derniers auraient été introduits dans ce pays par les Phéniciens, au cours de leurs voyages commerciaux.

Les Romains ont vite perçu les avantages qu’ils pourraient tirer de ces chiens durant leurs conquêtes et ont développé, à travers divers croisements avec des races locales, des chiens de garde à la tête massive et à la couleur si obscure que, la nuit, ils passaient totalement inaperçus.

Le nom cane corso, qui apparaît pour la première fois au début du XVe siècle, dériverait d’ailleurs de « cohors » qui signifie « protecteur, gardien des fermes », cane se traduisant par chien en latin.

Chez le Cane Corso, deux types morphologiques

Deux types de chiens se dégagèrent au fil des sélections : un lourd, ancêtre de l’actuel mâtin napolitain, et un plus léger et agile, qui aurait donné naissance au cane corso.

Ce dernier a donc traversé les siècles, assurant protection des fermes et des troupeaux et se montrant un précieux auxiliaire lors des chasses au gros gibier.

Les canes furent, un temps, les vedettes des jeux du cirque avant d’être intégrés dans la stratégie militaire durant les guerres.

Jusque dans les années 70, le cane était très présent dans la région des Pouilles, au sud de l’Italie et c’est là que la race s’est maintenue en plus grand nombre.

C’est à partir de ces sujets que les puristes, au rang desquels le Dr. Paolo Breber, le Pr. Bonati ou encore le Dr. Giovanni Ventura, entreprirent de sauver la race.

A partir de sujets sélectionnés, ils reconstruisirent la race entre 1975 et 1980 en s’inspirant du premier standard qu’ils rédigèrent. Ces cynophiles créèrent la Società Amatori Cane Corso (SACC) en 1983, qui a aujourd’hui disparu, et rédigèrent le premier standard en 1987.

Au début des années 70, le cane corso est décrit comme un chien de type molossoïde à poils courts, différent du mâtin de Naples, semblable au bullmastiff et au chien de chasse de Majorque. Le prognathisme est alors décrit comme une caractéristique essentielle.

En 1974, au concours canin de Foggia en Italie sont présentés hors concours 5 exemplaires de cane corso. Le Docteur Paolo Breber opéra sa sélection à partir d’un élevage d’une vingtaine d’individus.

Fin 1983, après une réunion à Mantova à laquelle participèrent 12 chiens, les personnes présentes décidèrent de se réunir dans une association en constituant ainsi la société spécialisée appelée SACC, Société des Amateurs du Cane Corso.

En 1987, le docteur Antonio Morsiani, sur requête de la SACC et avec l’approbation du Comité des Juges, remplit le Projet de Standard de la race. Dans ce but sont examinés et mesurés environ 100 sujets aussi bien au Nord qu’au Sud. Ce standard sera approuvé en novembre de la même année.

Très vite, le succès du cane dépassa les frontières. En France, c’est l’éleveur Daniel Lorrain, sous l’affixe Du père Lorrain, qui fut l’un des premiers à s’y intéresser et œuvra pour développer et faire découvrir la race, dès le milieu des années 80.

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Chiot CAné Roso

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