Bichon

Race de chien : Bichon

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 21)

Bichon : un nom, quatre possibilités

Particularité française, quatre races de compagnie appartenant au neuvième groupe de la classification FCI portent toutes un double substantif dont celui de bichon. Même si ce sont quatre races bien distinctes, standards séparés à l’appui, elles sont donc souvent associées et comparées. Leurs caractéristiques intrinsèques font qu’elles mériteraient pourtant d’accéder à une certaine individualité. Rencontre avec une « famille » à part dans la cynophilie.

On les réunit tous sous le nom de bichons et on tend à les confondre, en faisant un seul et même chien avec différentes variétés de poils. C’est pourtant bien mal connaître le bichon frisé, le bichon maltais, le bichon havanais et le bichon bolonais que de les assimiler ainsi. D’ailleurs, dans la nomenclature FCI, il s’agit bien de quatre races distinctes et il n’y a qu’en France qu’on les a qualifiés de bichon. Ailleurs ils ne portent que leur second nom (havanese, maltese…), ce qui évite cette confusion.

Et pourtant, si les bichons sont si connus, c’est aussi sans doute grâce à leur nom qui ne désigne pas seulement des races de chiens mais figure aussi dans la langue française pour qualifier affectueusement un jeune garçon.

Par ricochet, les bichons bénéficient d’un capital sympathie inné et sont d’emblée perçus comme des chiens sympathiques.

Historiquement, les quatre variétés actuelles de bichon (bolonais, maltais, havanais et frisé) auraient des ancêtres communs avec le caniche, au rang desquels se trouve le barbet.

Maltais, le plus ancien

Des quatre bichons, le bichon maltais est le plus ancien. Des statuettes retrouvées dans le tombeau de Ramsès II témoignent de sa présence à la cour du Pharaon dès le XIVème siècle avant Jésus-Christ. De même, Aristote (384-322 av JC) mentionne leur existence sous le nom de « canes melitenses » dans ses écrits ainsi que Timon qui décrit des petits chiens blancs à la longue robe soyeuse qui accompagnaient les Sybarites au bain.

Selon certains, son nom proviendrait de l’île de Malte dans laquelle il aurait transité avant d’atteindre l’Italie. Pour d’autres, l’adjectif « maltais » qui le caractérise provient du mot sémitique « màlat » qui signifie refuge ou port. Cette racine sémitique se retrouve dans toute une série de lieux maritimes dont l’île de Malte.

Les ancêtres de ce bichon vivaient dans les ports et villes maritimes de Méditerranée centrale où ils combattaient les souris et les rats qui envahissaient les magasins portuaires et les cales des bateaux. Au fil des siècles, il s’est « embourgeoisé » au point de devenir un véritable chien de compagnie, fort apprécié de la noblesse.

A la Renaissance, de nombreux peintres, du Titien à Rubens, en passant par Goya, immortalisent ce petit chien. On le retrouve aussi sur la célèbre tapisserie de la Dame à la Licorne. La reconnaissance officielle de la race date de 1864.

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