cane corso

Race de chien : Cane corso

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 6)

Cane corso : la force tranquille

Depuis quelques années, le cane corso est le molosse le plus en vue des races du groupe 2 et enregistre chaque année près de 5 000 naissances. Plastique avantageuse et caractère équilibré ont forgé ce succès qui ne se dément pas. Récemment entré dans le club des races soumises aux épreuves de travail, le cane corso a en plus à son actif d’être un molosse polyvalent, à la fois chien de garde, de compagnie et même d’utilité. Rencontre avec ce cerbère au grand cœur.

Depuis quelques années, le cane corso ou chien de cour italien, appellation officielle de la FCI (Fédération Cynologique Internationale) qui renvoie plus justement à ses origines du sud de l’Italie et principalement de la région des Pouilles, fait partie des molosses qui plaisent au grand public. Il a même pris la tête des races du groupe 2 ! Un succès d’autant plus méritoire  que la race n’a été reconnue que très tardivement par la FCI, en 1996.

« Avec plus de 4 700 chiots inscrits au LOF [Livre des origines français, Ndlr] l’an dernier, nous enregistrons plus de naissances en France qu’en Italie, qui est pourtant son pays d’origine », insiste Dominique Vizzari, tout récent président du club de race officiel, l’Association française du cane corso, et juge des groupes 1 et 2.

La race est donc née en Italie, le cane corso étant issu des anciens molosses romains. Ces derniers auraient été introduits dans ce pays par les Phéniciens, au cours de leurs voyages commerciaux.

Les Romains ont vite perçu les avantages qu’ils pourraient tirer de ces chiens durant leurs conquêtes et ont développé, à travers divers croisements avec des races locales, des chiens de garde à la tête massive et à la couleur si obscure que la nuit ils passaient totalement inaperçus.

Le nom « cane corso », qui apparaît pour la première fois au début du XVe siècle, dériverait d’ailleurs de « cohors » qui signifie « protecteur, gardien des fermes », cane se traduisant par chien en latin.

Deux types morphologiques

Deux types de chiens se dégagèrent au fil des sélections : un lourd, ancêtre de l’actuel mâtin napolitain, et un plus léger et agile, qui aurait donné naissance au cane corso.

Ce dernier a donc traversé les siècles, assurant protection des fermes et des troupeaux et se montrant un précieux auxiliaire lors des chasses au gros gibier.

Les cane furent, un temps, les vedettes des jeux du cirque avant d’être intégrés dans la stratégie militaire durant les guerres.

Pour éviter tout risque d’hypertype, le standard définit par la suite un idéal morphologique.

Jusque dans les années 70, le cane était très présent dans la région des Pouilles, au sud de l’Italie et c’est là que la race s’est maintenue en plus grand nombre.

C’est à partir de ces sujets que les puristes, au rang desquels le Dr. Paolo Breber, le Pr. Bonati ou encore le Dr. Giovanni Ventura, entreprirent de sauver la race.

A partir de sujets sélectionnés, ils reconstruisirent la race entre 1975 et 1980 en s’inspirant du premier standard qu’ils rédigèrent. Ces cynophiles créèrent la Società Amatori Cane Corso (SACC) en 1983, qui a aujourd’hui disparu et rédigèrent le premier standard en 1987.

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