Race de chien: le bouvier bernois

Bouvier bernois : le nounours

Comme le boxer, le bouvier bernois attire le public par son aspect sympathique et son look de nounours… qui peut être trompeur car le bouvier bernois est lui aussi un chien de garde même si sa sélection ne l’assujettit pas, comme les deux autres, à des épreuves de travail.

Son physique attractif combiné à son caractère affirmé l’ont propulsé à la troisième place de son groupe avec 3 200 naissances l’an dernier.

Le bouvier bernois est un bouvier suisse au même titre que le bouvier d’Appenzell, le bouvier d’Entlebuch et le Grand bouvier suisse. C’est de loin le plus répandu des quatre.

Historiquement, il serait, selon toute vraisemblance et comme son nom l’indique, né en Suisse.

Deux hypothèses s’affrontent cependant : une histoire 100 % suisse avec une naissance à Berne, ou une ascendance asiatique, ses ancêtres étant alors des dogues asiatiques qui, croisés avec des chiens helvétiques firent souche en Suisse.

Au cours des siècles, il fut mis à contribution dans différentes tâches. Il était notamment très prisé comme chien d’attelage et convoyait les bidons de lait jusqu’aux fromageries.

En France, les premiers sujets firent leur apparition vers 1955 mais il faudra attendre la fin des années 90 pour que ses effectifs décollent.

Le bouvier bernois, un chien de famille par excellence

Fidèle et attentif à ses maîtres, le bernois, comme on le surnomme affectueusement, est le chien de famille par excellence. Quand il a donné son affection, c’est pour la vie et un bernois ne pourra pas ou difficilement passer de mains en mains. Grand ami des enfants, il sait se transformer en compagnon de jeu disponible et attentionné car il est conscient de sa force.

Une sélection rigoureuse a permis de revenir à un équilibre caractériel que certains individus avaient un peu perdu en raison de la popularité de la race. Le cheptel français est aujourd’hui de qualité et le bernois est un chien sûr, à la fois compagnon et gardien mais plutôt en raison de son gabarit dissuasif que de ses réelles aptitudes à la garde qui sont assez réduites.

S’il n’entre plus dans la catégorie des chiens de travail, il peut s’illustrer dans plusieurs disciplines sportives et même en tant que chien d’assistance, de sauvetage en mer ou de médiation canine. Doté d’un très bon odorat, il est parfois utilisé comme chien d’avalanche.

Ce qui attire l’œil au premier regard avec un bernois c’est sans doute sa robe. Doté d’un poil long, lisse ou légèrement ondulé, le bouvier bernois possède en effet une splendide robe tricolore, noire, feu et blanche.

La répartition de ces couleurs est bien définie par le standard : le fond est noir soutenu avec des marques feu sur les joues, au-dessus des yeux, sur les quatre membres et à la poitrine, et des marques blanches en tête, nettement délimitées et symétriques sous forme d’une liste qui va en s’élargissant autour du museau, et une plage blanche ininterrompue et modérément large sur le cou et le poitrail.

De plus gros gabarit que les deux autres races présentées ici, le bernois toise de 64 à 70 cm au garrot pour les mâles, avec un idéal situé entre 66 et 68 cm et de 58 à 66 cm pour les femelles, l’idéal variant de 60 à 63 cm. Son poids fluctue autour d’une cinquantaine de kilos.

Cette grande taille implique une surveillance particulière au cours de sa croissance pendant laquelle ses articulations doivent être ménagées.

Autre point santé sur lequel le club est particulièrement vigilant : une maladie génétique appelée sarcome histiocytaire (ou histiocytose maligne) qui se définit comme une atteinte tumorale d’un type cellulaire présent dans de nombreux tissus. Cette affection n’est pas spécifique de la race mais elle y est très étudiée depuis quinze ans car le chien constitue un modèle génétique pour cette maladie qui touche aussi les enfants. Les études sur le chien ont d’ailleurs permis de découvrir le gène en cause chez l’Homme. Un test de dépistage spécifique à la race est disponible.

Pour le reste, le bouvier bernois malgré sa grande taille est un chien qui bénéficie d’une longévité fort honorable et saura faire le bonheur de ses maîtres pendant de longues années.

Les trois chiens de garde populaires, suite de l'article >>>
Vous pouvez vous fournir le numéro complet, soit en version téléchargeable (pdf) ou soit en version papier sur le site d'achat en ligne de l'éditeur.