Chien et BPA

Brigade de Protection Animale

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 34)

POLICIERS, GENDARMES, CIVILS

Une brigade animale, une idée folle ?

À tort ou à raison, nous ne sommes pas là pour polémiquer, mais force est de constater que policiers et gendarmes – sans parler des pompiers – sont très souvent malmenés. L’actualité nous le rappelle régulièrement. Ils inspirent pour certains le respect, pour d’autres la méfiance,  quand ce n’est pas la haine. Des policiers et gendarmes sensibles à la détresse animale se sont rassemblés au sein de la BPA : la Brigade de Protection Animale. Née d’une idée que sa créatrice et présidente qualifie de « folle », la BPA intervient dans le respect de la loi afin de lutter contre la maltraitance animale, ce qui constitue son fer de lance. Mais aussi contre les trafics, les vols d’animaux de plus en plus nombreux. Elle œuvre par ailleurs pour le placement de ceux que l’association a pris en charge et confiés à des familles d’accueil. Immersion dans cette association très structurée auprès d’une présidente, tout comme ses ‘’troupes’’, déterminée à agir, alerter l’opinion publique et faire évoluer la loi. Une rencontre qui bouleverse l’image que l’on se fait parfois de ces hommes et ces femmes chargés de faire respecter la loi et qui trouvent dans leurs actions au sein de la BPA une sorte d’échappatoire.

Pour caricaturer, Geneviève, créatrice et présidente de la BPA (Brigade de Protection Animale), nous fait en quelque sorte penser à ‘’Madame M’’ des James Bond ! Une femme tapie dans l’ombre et qui ‘’règne’’ sur ses troupes. Une Charlie (et ses drôles de dames) au féminin. Une femme déterminée mais qui se fait discrète.

Il lui en a fallu du ‘’culot’’ pour elle, simple civile, d’avoir l’idée qu’elle n’hésite pas à qualifier de « folle » de demander sur son mur Facebook si des policiers sensibles à la cause animale désiraient lui venir en aide. « Un groupe précédent que j’avais créé, dédié au trafic sur les trottoirs de Paris, dans lequel deux policières nous aidaient, m'a permis de constater que le concours des policiers était nécessaire . J’étais alors très loin d’imaginer l’ampleur que mon projet allait prendre ! », s’étonne encore la présidente de la BPA.

« Beaucoup de policiers et gendarmes

ont le désir de se former dans un domaine non proposé

dans le cadre professionnel. »

Comment cela a-t-il été perçu au début de la part de la police, de la gendarmerie ?  « Vraisemblablement avec beaucoup de scepticisme et aussi de défiance », estime-t-elle. « Les policiers et gendarmes qui ont répondu à nos sollicitations l’ont fait tout d’abord par envie de se rendre utiles à la cause animale, voire utiles tout court. Puis ils ont été recrutés par le bouche à oreille, et beaucoup ont également le désir de se former dans un domaine qui ne leur est pas proposé dans le cadre professionnel. »

La BPA est une association qui est on ne peut plus organisée et structurée. Neuf groupes sont actuellement gérés sur Facebook. Sept groupes sont réservés aux membres des forces de l’ordre (plus quelques juristes et présidents d’associations). « Chaque policier ou gendarme est membre du groupe national où sont données les informations d’ordre général, et d’un des six groupes régionaux (cinq pour la métropole et un pour les DOM-TOM) où les modérateurs postent les signalements leur semblant relever d’une intervention. »

Un autre groupe est réservé aux adoptants des animaux, s’ils le souhaitent. Enfin, un groupe nommé « Équipe bénévole de la BPA ». « Il rassemble toutes les personnes désireuses de nous aider, civils ou membres des forces de l’ordre présents en ‘’anonymes’’, donc en tant que citoyens. Ce sont des familles d’accueil, des covoitureurs, des enquêteurs, des éducateurs canins ou félins, etc. », résume la présidente

Les modérateurs de la BPA chargés des dossiers de maltraitance font le lien entre les différents intervenants : « Ils postent les cas de maltraitance dans les groupes régionaux et y interpellent leurs collègues travaillant dans le secteur recherché. Ils peuvent également faire appel à des bénévoles de ‘’l’équipe’’ civile pour des compléments d’enquête ou des covoiturages, par exemple. »

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