Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 26)
Ce grand lévrier garde une aura auprès des amateurs de lévriers.
Coursier, élégant et raffiné, le lévrier russe a quitté l’Aristocratie pour s’intégrer dans les différentes couches de la société. Et c’est sans aucun doute, une de ses qualités majeures.
Si les Lévriers représentent une famille « en désuétude » depuis de nombreuses années, la tendance observée dans les différents pays, met un fait en évidence : les plus petits de la famille, avec une robe réclamant un minimum d’entretien, sont les plus populaires, avec en tête le Whippet et son alter ego de la péninsule italienne, le Petit Lévrier Italien, plus connu sous le sobriquet de PLI.
Mais cette situation était très différente il y a une quarantaine d’années, avec les lévriers à poil long qui étaient très en vogue, le N°1 du Groupe X étant le lévrier afghan flirtant avec les 1900 inscriptions au LOF en 1982 et le Barzoï qui comptait plus de 400 inscrits cette année-là.
Situation contrastée
Le Barzoï quant à lui a traversé les siècles, avec une histoire qui débute bien évidemment en Russie et qui a bien failli s’arrêter lorsque la révolution russe éclata en 1917. De nombreux aristocrates russes s’expatrièrent à l’étranger dont quelques-uns emmènent leurs lévriers afin de les sauver d’une fin sordide.
En octobre 1917, le sort des principaux éleveurs russes était-t-il scellé ? Pas tout à fait même si la « légende » veut que nombre d’entre eux s’expatriant à l’Ouest en quittant les vêtements de l’Aristocratie russe, les uns devenant chauffeurs de Taxi à Paris ou Majordome à Monaco.
Fort heureusement, l’accueil du Barzoï dès la fin du XIXème siècle allait le sauver, car si la Russie voyait « rouge », dans de nombreux pays le Barzoï commençait à trouver ses marques.
Le chasseur de loup russe n’a pas connu de profondes évolutions morphologiques observées chez de nombreuses races, bien au contraire. Au fil des années, son type a peu évolué contrairement à d’autres lévriers à poil long. C’est ce qui fait dire à la plus célèbre des éleveuses françaises, Danielle Laurent-Faure (élevage Du Cot Régnier) : « Le Barzoï est une des races qui a subi jusqu’à maintenant le moins de transformations (certains barzoïs du début du siècle dernier figureraient encore dignement dans nos expositions actuelles). C’est tant mieux car ce n’est pas le cas de beaucoup de races aujourd’hui. »
Cela signifie qu’un grand champion des années 30 ne serait pas ridicule dans un ring d’exposition aujourd’hui. Au fil des décennies, le Barzoï a séduit de nombreuses célébrités sur les cinq continents : de la Princesse de Wales à la Reine de Roumanie, en passant par l’acteur Michael Douglas…
Une histoire mouvementée
Faisons un petit retour en arrière. Le Barzoï est une race relativement ancienne qui a traversé les siècles grâce à ses aptitudes. Certains amateurs n’y vont pas par quatre chemins et le définissent comme « Le plus gracieux et le plus séduisant de toutes les créations de Dieu ».
Par sa construction, et malgré sa classe et la beauté de sa robe, il ne manque ni de vitesse ni d’endurance (il suffit de voir son agilité et l’étendue de son mouvement lorsqu’il évolue dans une épreuve de Poursuite à Vue sur Leurre). Il a pendant longtemps été utilisé à la chasse à vue sur des étendues immenses impliquant vitesse et endurance, sans lesquelles rien n’est possible dans ce type de chasse, aujourd’hui révolue dans la plupart des pays. Soulignons que les chiens les plus performants à la chasse étaient les seuls à être utilisés en élevage afin de perpétuer les qualités innées de l’élégant chasseur russe.
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