Le Yorkshire terrier fait partie des blockbusters

Race à la une: le Yorkshire terrier

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 32)

Yorkshire terrier : un compagnon de caractère

 Particulièrement élégant avec sa fourrure soyeuse aux reflets métalliques, le Yorkshire terrier fait partie des blockbusters de la gente canine depuis des décennies. S’il n’est plus, aujourd’hui, aussi prisé que dans les années 1990-2000, il a trouvé son public qu’il séduit par ses qualités physiques et caractérielles. Forte tête malgré sa petite taille, le York c’est aussi une assurance anti-morosité !

Chien de petite taille, le Yorkshire terrier détonne dans l’univers un peu « brut » des terriers, surtout lorsqu’il est présenté toiletté, son long poil impeccablement lustré. Pour autant, son caractère n’est pas celui d’un chien de salon pantouflard et il rejoint bien ses acolytes du groupe 3 en termes de besoin d’activité !

Bien installé dans le Top 20

Cette race a longtemps été tête de liste de son groupe avant d’être éclipsée par les terriers de type bull (Staffordshire bull terrier et American Staffordshire terrier).

Si ses naissances ont été divisées par deux par rapport aux dernières décennies (6 260 en 1990 versus 3 555 en 2020), il n’en reste pas moins un chien très populaire, bien installé dans le Top 20 des races les plus répandues en France.

Historiquement, le Yorkshire est né dans le comté anglais éponyme.

Il y a plus de 100 ans, au cours de la révolution industrielle, des travailleurs de l’industrie lainière quittèrent l’Ecosse pour s’installer en Angleterre, dans le comté du Yorkshire, et emmenèrent avec eux leurs chiens : c’est le début de l’histoire du Yorkshire qui aurait été aperçu pour la première fois vers 1850.

Ces spécimens écossais furent accouplés aux espèces locales. Les croisements s’opérèrent notamment entre le Brokenhaired terrier et le Clydestale (chien écossais bleu et feu) afin d’obtenir un chien au look plus attrayant. Toutes les classes sociales britanniques portaient alors un grand intérêt aux chiens et la race fut développée dans l’optique d’associer un physique agréable à des qualités habituelles, notamment en termes de chasse.

Populaire dans les expositions

Le braconnage était alors sévèrement puni et les adeptes prenaient toutes les précautions pour rester discrets en utilisant notamment de petits terriers noir et feu qui pénétraient dans les terriers pour en faire jaillir les lapins et disparaissaient ensuite aisément dans les gibecières des chasseurs.

Le croisement avec des petits ratiers vivant sur l’île de Malte et rapportés des ports de Méditerranée contribua certainement à façonner le York actuel, petit chasseur bleu et feu, à poil long pour être plus facilement récupérable par les chasseurs. De même, on évoque dans le « shaker » qui contribua à son apparition l’intervention du cairn terrier.

Très vite, la race séduisit au-delà des seuls braconniers et les prix des chiots s’envolèrent. Mais sa réelle popularité, le York la doit au succès qu’il remporta dans les expositions canines. Des classes leur furent réservées spécialement à l’exposition de Birmingham, en 1860. Les dénominations pour désigner ce petit chien étaient alors nombreuses : terriers miniatures, Scotch terrier, Brockenhaired terriers…

Ce n’est qu’en 1886 que le Kennel club britannique reconnut la race sous le nom officiel de Yorkshire terrier. Toutefois, le standard définitif ne sera établi qu’en 1896.

A l’époque, les chiens étaient plus gros qu’aujourd’hui et pouvaient peser jusqu’à 7 kg versus 3,2 kg dans la dernière version du standard, datant de 2012, qui a ajouté 100 grammes à ce seuil maximal tout comme il a revu le paragraphe sur la longueur du poil dans l’optique de lutter contre le phénomène d’hypertype pris très au sérieux par les instances cynophiles.

Suite de l'article >>>
Vous pouvez vous fournir le numéro complet, soit en version téléchargeable (pdf) ou soit en version papier sur le site d'achat en ligne de l'éditeur.

Partagez l'article