10. Chien devorant un os de gigot lors dun banquet.

DES DÉCHARGES AUX RESTES DE TABLE

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 30)

La fabuleuse évolution de l’alimentation du chien

Pour devenir le premier chien domestiqué dans la Préhistoire, il a fallu que le loup évolue près des nombreuses décharges de détritus alimentaires déposés par l’homme il y a plusieurs milliers d'années. Puis il a accepté, par le phénomène de la commensalité, de se nourrir des reliefs de repas que l’homme lui a proposés. En étudiant les chiens errant dans certaines décharges publiques aujourd'hui, des chercheurs cynophiles ont trouvé des indices surprenants que les premiers villages préhistoriques ont pu avoir. Puis l’alimentation du chien a évolué jusqu’à ce qu’il se retrouve utilisé comme… poubelle de table ! Ce qui perdure bien souvent de nos jours encore.

Les études sur le chien errant de nos jours montrent un modèle passionnant qui indique comment le chien a évolué et quelle est sa touche biologique. D'après les grands spécialistes éthologues, on sait maintenant comment le chien vivait dans le passé.

Ces comportements intemporels remontent au tout premier site de peuplement permanent du Néolithique ; il y avait donc des décharges près des villages avec une fréquentation des canidés sauvages. C’est donc bien l’homme qui a fait du chien un opportuniste goinfre.

Autrefois le chien sauvage, avant d'être complètement dépendant de l'homme, se nourrissait de chair, d'os, de gibiers qu’il chassait, de charognes enterrées en guise de provision, puis de végétaux.

Mais avec les déchets laissés par l’homme, certains aliments ont changé le régime alimentaire et augmenté selon la tolérance de certains aliments, les purges du chien. Les chiens se sont nettoyés l’estomac en avalant des herbes sauvages, comme encore aujourd'hui avec le chiendent, la mauvaise herbe du jardinier qui fait vomir le chien.

Antiquité chrétienne : sous le signe du pêché

Le chien ne voulant pas perdre sa pitance vomie y retournait volontiers pour la ravaler. A cause de cet acte dégoûtant, le chien apparaît aux yeux de l’homme comme le moyen de l’identifier à l’action du péché humain. C’est pourquoi Saint-Pierre dans son épître 2 mentionne le deuxième verset au chapitre 2, en écrivant : « Le chien est retourné à ce qu'il a vomi », pour faire allusion au détournement de Dieu, quand l’homme retourne à ses péchés.

Saint Matthieu ajoute dans son évangile 15-27 que les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.

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