Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 36)
Faut-il souscrire et comment bien la choisir ?
La souscription à une assurance santé animale divise les maîtres quant à son utilité. Indispensable pour les uns qui souhaitent faire face à d’éventuels frais vétérinaires parfois élevés. « Superflue » selon d’autres qui préfèrent économiser et mettre de l’argent de côté. Quel intérêt de souscrire une assurance santé animale ? Et, surtout, comment bien la choisir, les offres étant de plus en plus nombreuses. A lire, même entre les petites lignes !
L’assurance santé animale n’a rien d’obligatoire. A l’inverse de l’assurance responsabilité civile. Cette dernière l’est pour les maîtres de chiens de première et deuxième catégories, ceux dits « dangereux » selon la loi de janvier 1999.
Il est vivement recommandé de déclarer la présence d’un chien quel qu’il soit (mais aussi un chat ou un NAC, nouveau animaux de compagnie) à son assureur ou de vérifier qu’il est biencouvert, au même titre que tous les membres du foyer, en cas de dommages causés à autrui.
Généralement, la responsabilité civile est incluse dans le contrat multirisques habitation. Si vous confiez la garde de votre chien à une tierce personne, celle-ci doit disposer d’une responsabilité civile couvrant les animaux.
Une assurance pas une mutuelle
L’assurance santé animale sert quant à elle à rembourser les frais vétérinaires en cas d’accident et/ou de maladie. Ce n’est pas vraiment une mutuelle comme on l’appelle parfoispuisqu’elle ne vient pas compléter le montant total mais rembourse les frais à hauteur de la formule que vous aurez choisie.
Le budget santé annuel pour un chien s’établissait à 223 € en 2019, contre 211 € en 2018 et 208 € en 2016 (1). Aujourd’hui, on trouve des montants plus élevés selon d’autres sources(2) : 350 €, 300 à 400 €, 600 €.
La France, bien qu’en tête des pays européens en termes de possession de chiens, est à la traîne en matière d’assurance santé animale. On estime à quelque 6 % le nombre de maîtres qui assurent leur animal de compagnie, chiens, chats et désormais NAC dans une moindre mesure pour ces derniers. Bien loin des Suédois (85 %) ou des Anglais (60 %), en moyenne selon les sources.
Pour autant, les offres ne cessent de se multiplier. Les compagnies de la toute première heure en qui certains ne prédisaient pas, à tort, grand avenir doivent faire face à des concurrents de plus en plus nombreux qui fleurissent sur ce marché, attirés par une niche offrant de très belles perspectives.
Une offre de services pas encore totalement connue
Mais alors, pourquoi la France est-elle en retard ? D’une part, étonnamment et même parmi les propriétaires de chiens, certains de nos concitoyens ne connaissent pas ce type d’assurance ! Peu nombreux, mais tout de même : selon une enquête (3), 8 % des propriétaires de chiens, contre 6 % des propriétaires de chats.
D’autre part, une partie des maîtres ne sont pas convaincus de l’intérêt de souscrire un contrat. Certains parce qu’ils ont eu auparavant un chien qui a vécu longtemps et vu le vétérinaire que pour la stérilisation/castration, ses vaccins, ses traitements antiparasitaires, et éventuellement un détartrage durant toute sa vie. Un argument qui revient très souvent.
D’un autre côté, ceux qui n’ont pas vraiment conscience des frais vétérinaires parfois élevés en cas d’intervention lourde, de maladie chronique nécessitant un traitement à vie, etc.
L’argument pour faire face à un imprévu est pour eux de constituer une cagnotte en mettant régulièrement – ou pas – de l’argent de côté. Au risque de piocher dedans pour toute autre chose ! Calculant ce que coûte mensuellement une assurance pour chien, ils se disent que finalement, c’est le coup de poker.
Souscrire un contrat d’assurance santé animale relève donc du libre choix de chacun. Là où cela se corse, c’est lorsqu’il faut la choisir.
Où trouver son assurance ?
Vous trouverez chez votre vétérinaires des brochures disponibles à l’accueil des cliniques. Si les vétérinaires peuvent vous renseigner sur l’intérêt de souscrire pour votre chien – ainsi que leur équipe -, ils ne peuvent en aucun cas vendre de l’assurance. C’est interdit par l’Ordre des vétérinaires.
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