9. Collier avec une coquille St Jacques au XVI siecle

Le chien au XVe siècle

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 29)

Le collier du chien : utilité et symbolique

« Fais-moi voir ton collier, je te dirai quel chien tu es. Le collier dont je suis attaché, de ce
que vous voyez être, peut-être la cause », a écrit Jean de la Fontaine. Il ne croyait pas si
bien dire !

Le collier est depuis l’Antiquité un outil indispensable pour maîtriser le chien ; il est devenu
ensuite un ornement et une marque de distinction puis un moyen d’identification. Il pouvait
signifier une fonction, une dignité, une récompense militaire ou civile ou simplement une
attache domestique. C’est donc bien au collier que l’on connaissait la valeur du chien dans
l’histoire, aussi bien chez les Égyptiens, les Assyriens, les Grecs ou les Gallo-Romains.
Le chien était grâce à son collier le témoin d’une marque de respect que l’homme lui avait
fabriquée.
Selon l’utilisation et le dressage du chien, les Babyloniens de l’Antiquité préféraient les
colliers de chien en cordage solide, moins lourds que le métal, d’après le témoignage des
fresques.

Mais en temps de guerre, le collier métallique à pointes de fer forgé était recommandé et
utilisé dans la Grèce antique, puis toutes les contrées du monde, pour éviter que l’on étrangle
ou égorge les chiens. Cette protection était aussi utilisée dans l’art cynégétique pour la chasse
au loup jusqu’au XIXe siècle. De nos jours, le collier anti loup est utilisé pour les chiens
patous lors de la garde des troupeaux.
Au Moyen-Age, le collier était un signe de servitude et de luxe. Il était utilisé pour de
multiples fonctions (éducation, dressage, chasse, garde, traction, défilé, décoration,
récompense, thérapie, etc…)
On en trouvait fabriqués en cuir, en métal, en corde, en tissu, parfois munis de grelots, d’une
médaille, d’une plaque identitaire, de perles, de chaînons d’or ou d’argent, ou avec des pierres
précieuses thérapeutiques, notamment avec les rubis que portait le chien du roi Louis XI.

Ces rubis incrustés au collier du chien étaient selon la croyance censées protéger de la fatigue
et réguler le flux sanguin. La pierre sacrée était le symbole du Christ et de l’amour,
s’identifiant donc à la fidélité du chien envers son seigneur bigot. Les colliers pouvaient ainsi
coûter des fortunes et faisaient office de protection. Avec le goût de la parure, le collier est
devenu un besoin par un édifiant rapport, un moyen nominatif des seigneurs qui l’utilisaient
pour leur chien préféré.

D’une façon générale, le collier symbolisait un lien sacré entre le chien qui le portait et le
maître qui le lui avait offert ou imposé.
Jean-Hugues Decaux

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