L’épagneul breton

Race de chien : L’épagneul breton

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 17)

L’épagneul breton : une fierté nationale !

Originaire du centre de la Bretagne, l’épagneul breton est numériquement la première race de chiens d’arrêt français. C’est aussi le chien français le plus répandu dans le monde. Plusieurs raisons expliquent ce succès international, à commencer par la grande polyvalence du chien, à la chasse et ailleurs.

Il ne fait pas parler de lui, pourtant tout le monde le connaît. Depuis que les statistiques d’inscriptions au Lof sont publiées, l’épagneul breton n’a cessé d’occuper la première puis deuxième place depuis 2000 (derrière le setter anglais) du groupe VII de la FCI, celui des chiens d’arrêt.

Il appartient à la grande famille des chiens de chasse et en incarne la polyvalence.

L’épagneul breton est sans doute le chien de chasse, toutes disciplines confondues, le plus répandu au monde. C’est aussi un remarquable chien de compagnie et nombreux sont les foyers qui ne le détiennent que pour cette raison.

« Le public de l’épagneul breton est essentiellement un public de chasseurs et je l’espère pour encore longtemps car c’est sa nature première », souligne Pierre Floiras, président du club de l’épagneul breton. Il explique le succès durable de cette race par son origine française, son format peu encombrant et sa dualité chien de chasse polyvalent et chien de famille.

Déjà répandu dans les années 80

L’épagneul breton a ainsi toujours été très répandu en France. En 1980, on enregistrait déjà 4 942 naissances. La race a ensuite franchi la barre des 5 000 naissances puis est repassée dessous en 2012 (4 943 naissances) tout en restant remarquablement stable dans ses effectifs (5 549 naissances en 1990, 5 583 en 2008, 4 539 l’an dernier).

Ce succès s’explique majoritairement par la grande adaptabilité de l’épagneul breton. « Chien s’adaptant à tout milieu, sociable, à l’expression intelligente et attentive, équilibré mentalement », précise son standard.

Autre maxime évocatrice, la devise de son club de race : « un maximum de qualités pour un volume minimum ».

Le club s’estime à l’abri des phénomènes de mode, « toujours délétères car ils incitent les marchands de chiens à produire en masse », mais reste pour autant vigilant face à d’éventuelles dérives.

Elégant, sportif, éveillé, l’épagneul breton est pour autant un chien qui ne se démode pas et trouve toujours son public.

Il est également très apprécié à l’étranger, comme en Espagne ou en Italie, où les amateurs se comptent par milliers.

Cette aura internationale, il la doit à son club français, particulièrement actif avec 2 600 membres (voir encadré) et à l’Amicale internationale des clubs de l’épagneul breton (AICEB) dans laquelle le club français est moteur et fédérateur.

Cette amicale regroupe 26 pays et organise chaque année un championnat international de travail à l’automne et au printemps, le dernier ayant eu lieu mi-octobre à Tolède (Espagne).

Tous gibiers !

A la chasse, c’est un « chien d’arrêt polyvalent, sur tout gibier et en tout terrain, passionné précocement ».

Avec lui, tout est du domaine du possible : inutile de le brusquer ou de bruler les étapes. Il impose son rythme, sous l’œil de son maître et sur le terrain, il n’a pas d’équivalent.

Il n’est pas spécialiste d’un gibier précis et excelle dans différents domaines.

« Il est remarquable dans la recherche du gibier, ses allures sont belles, il a un très grand nez, l’étendue de sa quête est variable selon le biotope, il arrête naturellement et de façon spontané », souligne Pierre Floiras.

Les différentes allures sont faciles mais puissantes, régulières et vives. Le galop est l'allure principale sur le terrain, les foulées sont rapides et d'amplitude moyenne, on dit que son galop est roulant.

Avec son format réduit, sa fougue, son nez, et son fond « d’excellent compagnon », il a tout pour plaire, même chez ceux qui ne recherchent qu’un compagnon au quotidien et non un chasseur.

« L’épagneul breton est un chien vivant et pétillant, à la chasse comme à la maison », constate Pierre Floiras. C’est un chien qui sollicite en permanence une complicité avec son maître.

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