Tout chien n° 42

Le magazine Tout Chien Numero 42

Sommaire Tout Chien ! N° 42

Février – Mars 2023

6 & 7
Actus

8 & 9
Retrouvez tous nos anciens numéros

10 à 13
Dossier
Les chiffres de la maltraitance animale en France

 P 15
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14 à 17
Pouvoir d’achat
Inflation : quelles conséquences pour les animaux de compagnie

18 à 26
Pleins Feux
Bernois : le bouvier préféré des français

28 à 30
Rencontre

Ludivine, éducatrice à la SPA

31 à 34
Pratique
Laisse, collier, harnais…comment bien les choisir ?

35
Comportement
Pourquoi mon chien boude-t’il sa gamelle ?

 36 & 37
Santé
Rage : il faut rester vigilant

39
Prévention
Pensez à nettoyer ses dents

40
Protection animale
La vie des associations

 45 à 48
RACE A DECOUVRIR
Le chien finnois de Laponie

50 à 52
Ils se ressemblent
Le petit lévrier italien et le Whippet

54 à 58
Race à la Une
Le Cairn terrier

60 à 64
Mode de vie
Vivre avec son chien en fonction de la composition de son foyer (1ère partie)

66 à 70
Histoire
Les premiers concours de chien de berger

71 à 72
Histoire
Le chien selon Emmanuel Poiré, dit Caran d’Ache

En Poster…
Cairn Terrier, Bouvier Bernois, Chien Finnois de Laponie
(photos : DR)

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Edito Tout Chien ! N° 42

Influenceurs, influencés, maltraitance et publicité

Les actes de maltraitance animale sont en hausse en France : + 30 % d’infractions visant des animaux domestiques, selon une étude s’appuyant sur les statistiques de la police et de la gendarmerie (voir notre dossier page 10 à 13).

Et lorsque l’on dit « infractions », le terme est faible au regard des violences que peuvent subir les chiens qui, quelles qu’elles soient, en sont le plus fréquemment les victimes : conditions de vie déplorables, abandons, empoisonnements, jusqu’à des atteintes sexuelles.

Si certains faits divers sont médiatisés, grâce aux réseaux sociaux, c’est loin d’être de cas de tous. Mais lorsque cela arrive, ça fait du bruit, du buzz.

Dernier exemple en date : un chiot recueilli par la Fondation Assistance aux Animaux « maigrelet et dénutri, boiteux par des pattes fracassées, un corps parsemé de plaies et des cicatrices de cigarettes et d’acide », d’après les premières constations d’un vétérinaire (voir également notre dossier).

Les présumés coupables : un couple d’influenceurs qui se dit lui-même victime d’un complot organisé par une de ses fréquentations ayant la garde du chien en leur absence.

Les réseaux sociaux, s’ils sont accusés parfois de maltraitance et de la favoriser ne serait-ce tout simplement qu’en ridiculisant les animaux, rendent plus visibles les infractions. Ils permettent notamment de les dénoncer. La SPA indique ainsi avoir reçu plus de 15 000 signalements en 2021.

Un amendement présenté lors des débats de la loi sur la maltraitance animale votée en novembre 2022 visait « à rendre complice et à punir de la même manière que les personnes coupables d’actes de cruauté envers les animaux, les personnes qui enregistrent sciemment par tout moyen ou qui font la publicité sur internet de tels actes ». Les policiers et gendarmes utilisent également souvent leurs propres réseaux dans les affaires de maltraitance animale qu’ils ont à résoudre.

Les réseaux sociaux se sont invités dans nos vies. Les personnalités du monde des arts et du spectacle, les politiques… ne semblent plus pouvoir communiquer sans eux.

Les marques en tout genre se servent quant à elles des animaux en les intégrant à leur stratégie marketing. Le secteur animalier en lui-même n’est peut-être pas le plus concerné, mais il n’y échappe pas. Fabricants d’aliments, d’accessoires, de produits de soin, assurance santé animale… font appel aux influenceurs et des ‘’insta-célébrités’’ animales. Les influenceurs et leurs animaux (76 % de chiens et 19 % de chats*) fédèrent des communautés de plusieurs milliers d’abonnés.

Les chiens et autres animaux domestiques restent un sujet sensible où il n’y a pas droit à l’erreur sous peine de s’attirer les foudres d’un public de plus en plus en concerné et sensible à la cause animale. Nous sommes dans l’affectif. Pas question de transformer les chiens et autres animaux en souffre-douleur. 3 à 4 % des bad buzz sur les réseaux sociaux sont liés à de mauvais traitements infligés aux animaux*.

«  Nous faisons très attention à la sélection de nos influenceurs », assure Yoann Latouche, fondateur de l’agence de communication YLG qui travaille pour des marques du monde animalier. « Nous collaborons avec plus de 600 influenceurs sélectionnés pour leur respect du bien-être animal, le lien avec leur animal mais aussi la qualité et le sérieux des contenus ».

« En France, les influenceurs sont généralement assez bienveillants lorsqu’ils possèdent des animaux », poursuit-il. « De manière générale, la majorité des influenceurs présents sur les réseaux sociaux sont de la génération des « jeunes engagés ». Ils prennent la parole sur le climat, les droits des femmes, la protection des animaux. Il y a évidemment des exceptions comme quelques influenceurs de télé-réalité ou encore ceux exilés à Dubai. Ils n’hésitent pas à poser avec des animaux captifs et souvent maltraités mais les communautés sont tellement sensibilisées au bien-être animal que ça se transforme en bad buzz contre l’influenceur. »

Tout va très vite. Aujourd’hui, si vous utilisez encore Facebook, vous ne seriez a priori plus dans le coup ! La publicité, notamment celle télévisée, résiste face aux réseaux sociaux même si apparemment les utilisateurs se déclarent à 47 % lassés des contenus des influenceurs**.

Finalement, (allo !) Nabila, influenceuse exilée à Dubaï, n’est pas aussi idiote qu’on aurait pu le penser ! Elle illustre bien le moyen de gagner facilement de l’argent qui en fait rêver bon nombre. Pour cela, ils pourront toujours compter sur une frange d’influencés prêts à croire à tout ce qui est… placement de produits.

 

Claude Pacheteau

 

*www.bilbokid.com, plateforme de marketing d’influence dédiée à la cible parentale et enseignante.

**linkfluence.com

 

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