Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 15)
Shih-tzu : un petit chien indémodable !
Il foule le territoire français depuis plus de 60 ans et sa notoriété n’est plus à faire : le shih-tzu est l’archétype du chien de compagnie. Elégant avec son opulente fourrure, il est aussi doté d’un caractère enjoué et dynamique. Autant de qualités esthétiques et caractérielles qui en font un chien susceptible de plaire à un large public.
Loin d’être un chien bibelot, le shih-tzu est un petit chien de compagnie très apprécié en France pour ses qualités esthétiques et comportementales. Ses effectifs sont relativement stables et élevés avec 3 309 naissances l’an dernier.
Les origines de la race sont très anciennes puisque ses ancêtres auraient déjà existé en l’an 800 avant J-C. Par la suite, les shih-tzu feraient partie des petits chiens arrivés au Tibet lors de la prise du pouvoir par les Mandchous, en 1643. C’est cependant à la cour impériale de Chine que la shih-tzu kou (chien lion tibétain) a vu le jour. Son nom lui aurait été donné en référence à la couleur dorée du lion emblématique du Tibet, destrier symbolique du Bouddha.
Par la suite, il fut raccourci en shih-tzu, littéralement « lion tibétain ». L’absence de système d’enregistrement des chiens de race en Chine contribua à entretenir une certaine hétérogénéité dans la race à ses débuts. Selon les spécialistes, le shih-tzu serait né du croisement entre des chiens tibétains et des pékinois.
A la fin du XIXème siècle, l’impératrice Tsu Hsi, mère du dernier empereur et cynophile avant l’heure, joua un rôle considérable dans la race. Elle reçut ses premiers chiens en cadeau du Dalaï Lama. Elle élevait alors séparément ces chiens tibétains (les ancêtres des Lhassa apso) et des pékinois. Son principal objectif était d’obtenir la couleur dorée « miel impérial » qu’elle appréciait particulièrement. La liste blanche qui partait du stop et remontait jusqu’au crâne était considérée comme la marque du Bouddha. L’impératrice élevait ses chiens dans des palais spécialement construits pour eux.
Reconnu en 1923 en Chine
Après sa mort, en 1908, les eunuques du palais impérial continuèrent l’élevage mais de manière moins rigoureuse et c’est sans doute à cette époque qu’eurent lieu les croisements entre les deux races. Même si la patrie d’origine de ce chien reste a priori le Tibet, ses origines seraient plutôt sino-tibétaines. Quelques sujets furent alors cédés à des notables chinois et à des ambassadeurs européens, contribuant ainsi à la dissémination de la race.
En 1923, le Kennel Club chinois, créé à Shangaï, reconnut ces petits chiens alors baptisés « Lhassa terrier ». Puis son homologue créé à Pékin organisa des rassemblements de « Lhassa Lion Dogs » dans lesquels les sujets étaient séparés en deux catégories selon qu’ils pesaient plus ou moins de 6 kg.
Selon une célèbre éleveuse britannique, tous les shih tzu actuels descendraient de 13 lignées, douze venues de Chine, entre 1930 et 1950, et une, un croisement avec des pékinois, ayant été introduite en Angleterre en 1952. Lady Browning est à l’origine des premières importations de shih-tzu en Grande Bretagne, en 1930.
Et c’est en Angleterre que la sélection du shih-tzu moderne a eu lieu. Pendant plusieurs années, la distinction avec son cousin tibétain, le lhassa apso, plus grand et au chanfrein plus développé, resta floue. La séparation se fera en 1934 mais il faudra attendre encore vingt ans pour que la race shih-tzu soit officiellement reconnue par la Fédération cynologique internationale (FCI).
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