Yorkshire terrier

Race de chien : Yorkshire terrier

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 6)

Yorkshire terrier : beau, mais pas que…

Bien sûr, au premier abord, le Yorkshire terrier séduit par son physique de petit chien poilu très élégant. Mais quand on s’intéresse à la race, on est vite séduit aussi par son caractère, très « terrier ». Espiègle et affectueux, c’est un compagnon de tous les instants.

Le Yorkshire terrier reste sans doute le plus connu des terriers même si aujourd’hui il n’en est plus la tête de liste.

Très à la mode dans les années 2000, il flirtait régulièrement, voire dépassait les 6 000 naissances. Avec 4 634 inscriptions provisoires au Lof en 2015, il est revenu dans des valeurs plus classiques, même si toujours très élevées.

« Ce léger recul des naissances nous convient très bien car les phénomènes de mode ne sont jamais très bons pour une race », souligne Pierrette Escoffier, présidente du Yorkshire terrier club. « Nous préférons en avoir un peu moins et davantage de qualité », insiste-t-elle.

La France peut en effet s’enorgueillir d’avoir de très beaux Yorks et des éleveurs sérieux, gages de pérennité pour une race qui occupa longtemps le devant de la scène cynophile.

Une pure invention britannique

Le Yorkshire terrier vient du comté anglais éponyme, d’où est également originaire l’airedale terrier. Les britanniques ont forgé cette race en s’appuyant sur divers croisements.

La race a été créée il y a plus de 100 ans, quand, au cours de la révolution industrielle, des travailleurs de l’industrie lainière quittèrent l’Ecosse pour s’installer en Angleterre, dans le comté du Yorkshire, emmenant avec eux leurs chiens. Ces derniers furent accouplés aux espèces locales, notamment le Brokenhaired terrier qu’ils croisèrent avec le Clydestale (chien écossais bleu et feu) afin d’obtenir un chien plus rentable sur le plan commercial.

Toutes les classes sociales britanniques portaient alors un grand intérêt aux chiens et la race fut développé dans l’optique d’associer un physique agréable à des qualités habituelles, notamment en terme de chasse. Le braconnage étant sévèrement punis, les chasseurs prenaient toutes les précautions pour le pratiquer et utilisaient notamment des petits terriers noir et feu qui pénétraient dans les terriers pour en faire jaillir les lapins et disparaissaient ensuite aisément dans les gibecières des chasseurs.

Le croisement avec des terriers maltais rapportés des ports de Méditerranée contribua certainement à façonner le York actuel, petit chasseur bleu et feu, à poil long pour être plus facilement récupérable par les chasseurs. De même, on évoque dans le cocktail qui contribua à son apparition, l’intervention du cairn terrier.

Très prisé des braconniers, ce chien fut vite apprécié par un public beaucoup plus large et les gens du Yorkshire n’hésitèrent pas à en faire grimper le prix.

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