Whippet

Race de chien : Whippet

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 9)

Whippet : le chef de file des lévriers

Avec plus de 1 400 naissances l’an dernier, le whippet est un élément moteur du groupe des lévriers. De taille moyenne, ce chien facile à vivre combine esthétisme et aptitudes à la course. La France peut s’enorgueillir d’un cheptel de bonne qualité qui, fait rare dans la cynophilie, ne déplore pas de tares génétiques répandues.

Avec 1 438 naissances l’an dernier, le whippet est, de loin, le plus répandu des lévriers (groupe 10 du classement de la FCI, Fédération Cynologique Internationale), un groupe qui totalise 2 715 naissances pour 13 races.

Un chien « passe partout »

Le président du Club français du whippet, Pascal Pellen, met cette situation en partie sur la taille moyenne du whippet, qui en fait un chien « passe-partout ». Passe-partout il l’est aussi dans son caractère puisqu’il s’adapte aussi bien à la vie urbaine que rurale et se satisfait de presque toutes les situations.

Autre avantage du wippet, comme tous les lévriers, c’est un chien athlétique et élégant.

Le whippet est d’origine britannique, apprécié pour la course et la compagnie. Il est né officiellement en Angleterre au XIXe siècle, mais il semble en fait que ce chien existe depuis beaucoup plus longtemps.

L’apparition de son nom dans les années 1890 seulement, aurait induit les cynophiles en erreur. Des représentations de lévriers semblables au whippet ornent en effet les tableaux et tapisserie vieux de plusieurs siècles.

Le whippet fut créé dans une optique bien particulière. Les mineurs du Nord de la Grande-Bretagne cherchaient en effet un chien de chasse qui soit plus rapide que le lévrier greyhound et surtout moins onéreux à élever. Une sélection commença vers 1880 et s’étala sur une vingtaine d’années.

Une reconnaissance officielle en 1902

Les mineurs effectuèrent des croisements entre ce lévrier et des terriers, notamment fox et bull terrier. A ce mélange initial seraient venues se greffer d’autres races comme le petit lévrier italien et le bedlington terrier.

Les chiens obtenus au fil des essais furent sélectionnés sur leur vitesse, leur aptitude à la chasse au lapin. Ainsi naquit le whippet.

Sa dénomination fut longtemps indifférenciée. On l’appelait « small greyhound » soit « petit lévrier » en Grande-Bretagne tandis qu’ailleurs il était désigné par les termes levron ou levrette.

Un cri pour son nom

Il endossa son nom définitif à la fin du XIXe siècle. Cette appellation lui viendrait du cri qui lançaient les possesseurs de ces chiens pour les encourager au départ des courses : « whip it », qui au fil du temps devint whippet. Ce terme signifiait « rapide comme l’éclair ».

Une autre interprétation associe son nom à l’expression britannique « whip up », traduite par « coup de fouet ».

Le cheval des pauvres !

A la fin du XIXe siècle, le whippet excellait dans les courses aux lapins, qui étaient jusqu’alors l’apanage des terriers. Au vu de leurs performances, on leur consacra des épreuves à part entière et notamment des courses au chiffon. A l’époque, le whippet est le compagnon des classes modestes et il est d’ailleurs surnommé le cheval de course des pauvres.

La race fut officiellement reconnue en Angleterre en 1902. Ce chien a très vite séduit les autres pays et notamment la France où il a fait son apparition au début du siècle dernier. Le club français du whippet a été créé en 1953 et gère la race qui s’est bien développée puisque le whippet est le plus répandu des lévriers.

Après avoir été un temps délaissée, la race a retrouvé ses marques auprès du public puisque, depuis la fin des années 80, on enregistre plus de 1 000 naissances chaque année : 1 438 en 2016, le deuxième chien du groupe, le petit lévrier italien, ne totalisant que 458 naissances et le greyhound, 134.

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