Rottweiler

Race de chien : Rottweiler

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 10)

Rottweiler : une race en voie de réhabilitation

Adulé des Français à la fin des années 90 puis diabolisé par la loi sur les chiens dits «  dangereux » et mis à l’index, le rottweiler regagne petit à petit sa place dans le cœur du public. Et cette victoire récompense le travail de sélection opéré par les éleveurs sérieux sous l’égide de leur club de race. En voie de réhabilitation, le rottweiler n’en reste pas moins un chien à fort caractère destiné à des maîtres avertis.

S’il est un chien qui a besoin d’être réhabilité, c’est bien le rottweiler ! Chouchou des Français au début des années 2000 au point d’être numéro 4 des races les plus répandues dans notre pays cette année-là, la race est sortie du Top 20 en 2008 et peine depuis à refaire surface.

Diabolisé par la législation

Diabolisé par la législation sur les chiens dits « dangereux », le rottweiler est celui qui a payé le plus lourd tribut à cette loi pourtant controversée et qui n’a pas fait ses preuves.

La race ne méritait pas un tel traitement au vu de ses qualités et de son potentiel. Les vrais aficionados, ceux qui ne l’ont pas lâchée, le savent bien.

Depuis quelques années, le rottweiler connaît d’ailleurs une certaine embellie et remonte dans le classement des inscriptions au LOF (Livre des Origines Français).

Avec 2 817 naissances de chiots inscrits en 2016, il était même l’an dernier troisième de son groupe FCI (Fédération Cynologique Internatioanle), le groupe 2, celui, entre autres, des bouviers dont il fait partie.

Un assainissement du cheptel

Il faut dire que le côté positif du délaissement dont il a fait l’objet est qu’il a permis un assainissement du cheptel et une remise à zéro qui était nécessaire, la race étant devenue trop à la mode à la fin des années 90 avec les dérives que l’on connaît en termes de production.

« Le public du rottweiler a changé et les propriétaires indésirables des années 90, ceux qui veulent un chien « qui mord », a heureusement abandonné le rottweiler, sa détention étant soumise à trop de contraintes, pour se tourner vers d’autres molosses non catégorisés », constate le Dr vétérinaire Maria Makomaski, présidente de l’Union Française pour le Rottweiler (UFR), le club de la race créé il y a dix ans.

Un nouveau public

En parlant avec des éleveurs, elle constate que les acquéreurs actuels de la race sont des personnes responsables et au fait de la situation législative qui ne leur fait pas peur, notamment de jeunes retraités.

« Certains éleveurs n’arrivent plus à répondre à fournir les chiots pour répondre à la demande de « bons » rottweilers », ajoute la présidente du club.

Bien sûr, ces éleveurs sérieux sont confrontés à un marché parallèle de producteurs, qui ne sélectionnent pas et font naître des chiots non LOF, mais le club travaille pour réduire leur nombre et promouvoir le rottweiler ‘’LOF’’.

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