Santé Rappel de vaccins : pas forcément tous les ans.

La médecine vétérinaire n’est pas une discipline figée et elle s’adapte en fonction de l’avancée des connaissances scientifiques. La prophylaxie médicale, via la vaccination, est elle aussi concernée par ces évolutions constantes et les recommandations vaccinales des chiens en 2020 ne sont pas les mêmes que celles qui étaient en vigueur il y a quelques années.

En matière de vaccination comme pour toute discipline médicale, les pratiques ne sont pas immuables mais s’adaptent en fonction de l’avancée des connaissances scientifiques. Les recommandations vaccinales en ce qui concerne le chien ont ainsi évolué et aujourd’hui, si ne pas assez vacciner fait courir un risque pour la santé de son chien, survacciner n’est pas non plus une option à encourager.
La vaccination s’intègre dans la médecine préventive et cet acte prophylactique vise à prévenir l’apparition de certaines maladies infectieuses ou parasitaires même si ce type de vaccination est moins répandu et confère une protection moins efficace.
Mais malheureusement, cet acte vétérinaire est, injustement, mis à mal ces dernières années et même remis en question par certains. Toutes ces idées reçues sur la vaccination sont à combattre car elles sont injustifiées.

Un outil prophylactique essentiel

Il importe donc de ne pas dénigrer la vaccination qui reste un outil prophylactique essentiel pour la santé et le bien-être des chiens et a largement fait ses preuves.
Et si certains vaccins peuvent entraîner une légère réaction locale, voire générale (abattement, pic de fièvre sans gravité pendant quelques jours), les réactions allergiques graves sont extrêmement rares et imprévisibles.

Par ailleurs, les solvants ajoutés aux vaccins sont eux aussi régulièrement décriés mais leur innocuité a été très étudiée et ceux utilisés aujourd’hui confère une grande sécurité d’utilisation. Certains vaccins sont par ailleurs formulés sans solvants.
Enfin, argument supplémentaire en faveur de la vaccination, les maladies contre lesquelles des
vaccins existent sont souvent sans traitement spécifique et potentiellement mortelle, voire
systématiquement une fois les symptômes déclarés, comme la rage.
Régulièrement, les organisations vétérinaires publient des lignes directrices sur la vaccination à destination des professionnels. La WSAVA* publie ainsi un guide révisé régulièrement et l’édite dans plusieurs langues.
L’association précise que partout où cela est possible, tous les chiens devraient pouvoir bénéficier de la vaccination qui « protège non seulement l’animal mais procure également une immunité collective optimale qui minimise le risque d’apparition d’épidémies de maladies infectieuses ».
Le Comité de directive de vaccination de la WSAVA définit deux types de vaccins : les vaccins
essentiels, que tous les chiens devraient recevoir, et les vaccins non essentiels, qui sont indiqués en fonction des conditions de vie ou de localisation géographique.

Trois vaccins essentiels

Pour le chien, les vaccins essentiels sont au nombre de trois et sont ceux contre le virus de la maladie de Carré, l’adénovirus canin (agent de l’hépatite de Rubarth) et les variantes de parvovirus canin de type 2. A ces trois vaccins sont fréquemment associés ceux contre la rage, notamment si le chien est amené à voyager, la leptospirose, qui est de plus en plus présente dans notre pays, et la toux de chenil, si l’animal fréquente d’autres chiens ou vit en collectivité.
Le comité ajoute que les vaccins ne devraient pas être administrés inutilement.

Ne pas sous-estimer la vaccination antirabique

Loin d’être une maladie du passé, la rage fait régulièrement parler d’elle sur notre territoire à la
faveur de cas importés de pays dans lesquels la maladie est endémique, comme certains pays du Maghreb. Vacciner son chien contre la rage constitue son assurance vie en cas d’épisode rabique car un animal non vacciné qui aurait été en contact avec un chien ou un chat enragé est
systématiquement euthanasié.
Cléo Guillaume

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