Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 23)
Dobermann l’inimitable
Décrié, caricaturé mais jamais égalé, le dobermann véhicule encore aujourd’hui l’image du chien de garde et continue, même si l’interdiction de la coupe d’oreilles a notablement adouci son physique, à inspirer naturellement le respect. Il faut dire que ce chien en impose, tant dans son physique que dans son caractère. Avoir un dobermann, cela se mérite et ce n’est incontestablement pas le chien de tout le monde.
Rencontre avec un phénomène de la gent canine.
Tombé en disgrâce ? On pourrait le croire tant les eff ectifs du dobermann ont chuté depuis l’époque de sa gloire qui a tout de même duré plus de trente ans, des années 70 à 2000. Ainsi en 1970, avec 840 naissances, le dobermann était numéro 2 du deuxième groupe de la FCI, derrière le boxer. En 1980, on enregistrait 2 264 naissances et encore 2 230 en 2000, la race ayant alors été détrônée par le rottweiler (5 925 naissances), l’éternel rival doté de la même robe noire et feu mais plus typé molosse.
L’interdiction de la coupe d’oreilles, en 2004, faillit porter un coup fatal à la race, son public ne s’habituant pas à cette tête plus typée chien de chasse qui est la sienne actuellement. Un fait assez paradoxal au demeurant puisque cette interdiction de la coupe d’oreilles qui lui retire son aspect « agressif » est aujourd’hui la cause du désintérêt constaté pour la race alors même qu’on l’attaquait pour sa soi-disant agressivité il y a quelques années !
Ainsi, son nombre de naissances est tombé à 920 en 2010 et peine à fl irter depuis avec les 500 naissances annuelles (569 en 2018).
Pourtant, s’il a changé de look, le dobermann n’a rien perdu de ses qualités et mériterait une reconsidération.
Le dobermann, une histoire allemande
Pour comprendre le dobermann, il faut d’abord se pencher sur son histoire et la genèse de sa création.
Cette histoire a démarré il y a plus d’un siècle et est à mettre au crédit d’un homme : Frédéric Louis Dobermann (1834-1894). Recouvreur d’impôts dans la région de Thuringe, le fondateur de la race était également gérant d’un équarrissage et employé municipal en charge de la fourrière locale. Ce dernier statut lui permit de choisir dans le stock de chiens à sa disposition les plus « mordants » et de les adopter pour assurer sa protection quand il convoyait de l’argent.
Dans les années 1870, il monta un élevage à partir des chiens qu’il récupérait ainsi, constituant une meute issue de la sélection naturelle puisque seuls les chiens les plus forts arrivaient à se faire accepter et à survivre.
Parmi les élus, on cite différentes races : chiens de boucher, ancêtres du rottweiler, pinschers, dogues allemands, voire des lévriers et très certainement des beaucerons. Par la suite, l’infusion de sang de Manchester terrier contribua à rendre la race plus homogène.
Le mélange de tous ces chiens permit à F.L. Dobermann d’obtenir un chien d’utilité, gardien vigilant et particulièrement obéissant à l’homme.
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