Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 28)
Dalmatien : un chien multi-tâches
Connu pour sa robe caractéristique marquée de taches sur fond blanc, le dalmatien mérite sa popularité pour bien d’autres critères et notamment son caractère amical et sa polyvalence dans les activités sportives. Agréable à vivre, c’est un chien qui est en effet capable d’endosser de multiples rôles et peut donc contenter un large public.
Le dalmatien doit sa célébrité à deux facteurs : sa robe tachetée si originale et sa tête d’affiche dans le célèbre dessin animé de Disney, Les 101 dalmatiens. Qui ne les connaît pas !
Très populaire dans les années 60 et 70 (le film date de 1961), le dalmatien a toujours conservé un public fidèle et ses naissances, après un phénomène de mode puis une chute, restent stables depuis 20 ans : 942 naissances en 1970, 378 en 1980, 276 en 1990, 771 en 2000, 680 en 2010, 640 en 2019.
Une histoire ancienne, des hypothèses sur le dalmatien
L’histoire de cette race est certainement très ancienne mais ne fait toujours l’objet que d’hypothèses.
On trouve des représentations de chiens semblables aux dalmatiens sur des tombes de Pharaons de l’Egypte ancienne. Des chroniques ecclésiastiques du XIVe siècle suggèrent qu’il est né dans le bassin méditerranéen oriental et spécialement dans la région de la côte dalmate.
Pour d’autres, même si son nom fait référence à une région de Yougoslavie, la Dalmatie, il n’en serait pas issu mais devrait ce nom à son utilisation dans cette région pendant la guerre des Balkans où il fut largement mis à contribution comme messager. Il serait arrivé en Dalmatie avec les gitans qui l’y emmenèrent.
Ses ancêtres sont eux aussi controversés. Pour certains, le dalmatien serait issu du croisement entre le braque de Bengale, race aujourd’hui disparue, le bull terrier et le pointer. Pour d’autres, il descendrait du pointer d’Istrie.
Présent sur les tableaux de peintres italiens du XVIe siècle, on retrouve également sa trace sur une fresque au couvent de Zaostrog, en Dalmatie, que l’on peut dater de 1710. Au XVIIe siècle, il est très prisé en Italie où il a les faveurs du Vatican. Au XVIIIe siècle, c’est au tour de l’aristocratie anglaise de se l’arracher.
Le dalmatien prisé de l’aristocratie anglaise
Décrit par un certain Thomas Bewick, dans un ouvrage de 1792, il est alors appelé chien de coche (Coach Dog), en référence à son rôle d’accompagnateur des attelages.
En effet, fort prisé de l’aristocratie anglaise qui raffolait de son excentricité, le dalmatien était utilisé pour trotter auprès des équipages, à hauteur du cheval de tête ou fermant la marche. Certains chiens furent même dressés à trotter sous les chevaux !
Le dalmatien l’auxiliaire précieux des pompiers
Particulièrement intelligent, il devient l’auxiliaire précieux des pompiers de Londres en détruisant les rats et autres vermines.
Il reçut bien des surnoms, au rang desquels « Plum-Pudding » en référence à ses taches ressemblantes aux fruits entrant dans la composition de ce fameux dessert anglais.
Son premier standard fut rédigé en 1882 par un Britannique du nom de Vero Shaw. Il fut officialisé en 1890.
Sa consécration, le dalmatien la doit au dessin animé Les 101 dalmatiens adapté de l’ouvrage éponyme écrit en 1956 par Dossie Smith.
Déjà très prisée en Grande-Bretagne, la race fit alors le tour du monde. Les adaptations successives sur les écrans sous forme de film (en 1997 notamment) contribuèrent à entretenir cette popularité et le dalmatien est aujourd’hui un chien que tout public, même non cynophile, sait reconnaître.
Il faut dire que morphologiquement, il se distingue au sein de la gente canin avec ses taches nummulaires (en forme de petits écus) qui attirent tous les regards.
Au quotidien, le dalmatien est un chien agréable et amical. Longtemps classé dans le groupe des chiens de compagnie (groupe 9), il l’a quitté pour intégrer le sixième groupe, celui des chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées.
Maud Lafon
Suite de l'article >>>
Vous pouvez vous fournir le numéro complet, soit en version téléchargeable (pdf) ou soit en version papier sur le site d'achat en ligne de l'éditeur.
Partagez l'article