Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 28)
Race nationale, le bouledogue français s’est forgé une place solide dans le groupe des chiens de compagnie. Petit par la taille mais costaud et typé, il a trouvé un public fidèle qui ne s’arrête pas aux caractéristiques physiques atypiques du chien mais fond sous ses qualités de cœur. La race vit néanmoins une étape clé de son existence avec la levée de boucliers de plusieurs États et associations de protection animale contre l’hypertype, une fronde qui a tendance à englober désormais tous les chiens brachycéphales.
En 2002, le bouledogue français a fait son entrée dans le Top 20 des races préférées des Français et ne l’a plus quitté depuis.
Il figure, en outre, dans le trio de tête de son groupe, le groupe 9 dédié aux chiens de compagnie et en prend régulièrement la tête.
Son nombre de naissances est resté relativement stable ces dernières années et se maintient au-dessus de 6 000 depuis 2011 avec 6 287 naissances l’an dernier. Il séduit un large public et n’a rien perdu de ses qualités, bien au contraire.
Victime d’une remise en question
Toutefois, la race est victime actuellement d’une remise en question suite à la lutte organisée contre l’hypertype qui se développe un peu partout dans le monde et surtout en Europe du Nord.
Historiquement, une partie des ancêtres du bouledogue français vient de Grande-Bretagne mais c’est en France, et même à Paris, que la race a été façonnée.
Son ancêtre est le doguin, un petit dogue qui était prisé des bouchers et a notamment été décrit par Buffon.
A la faveur d’un croisement avec des terriers, il a donné naissance au terrier-boule ou ratier-boule qui était utilisé dans la capitale pour chasser les rats, des rongeurs qui pullulaient, en lien avec le grand nombre de chevaux.
Les origines du bouledogue français mixent donc le doguin en France, des terriers et du sang des dogues britanniques ancêtres du bulldog anglais, arrivés en France dans les années 1850, avec les dentellières de Nottingham qui traversaient la Normandie, accompagnées de leurs petits chiens.
En effet, au milieu du XIXe siècle, l’Angleterre a connu une grave crise économique qui conduisit de nombreux ouvriers à émigrer vers le reste de l’Europe et notamment la France. Ces derniers amenèrent avec eux leurs « Toys Bulldogs ».
L’ancêtre du boule (c’est son surnom) actuel est ainsi un petit dogue trapu, au nez camus et aux oreilles tombantes.
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