Labrador retriever

Race de chien : le Labrador retriever

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 25)

Labrador retriever : toujours au top

De chasse ou de compagnie, le labrador séduit, depuis plus de 30 ans, un public conquis par les qualités physiques et comportementales de ce chien consensuel. Son allure bonhomme inspire d’emblée la confiance et son attitude conforte rapidement cette première bonne impression. Doux, dévoué et dynamique, c’est un triplé qui caractérise à merveille ce chouchou des Français.

Septième race préférée des Français en 2019, avec tout juste 8 000 naissances, le labrador retriever, même s’il a perdu des places dans ce classement vu l’essor fulgurant de certaines races, à l’instar du berger australien, actuel numéro 1, n’a jamais cédé celle qu’il occupe dans le cœur des Français. Ses effectifs sont stables, voire en légère augmentation, depuis des années.

Plusieurs raisons à cela et notamment la triple combinaison de qualités esthétiques, cynégétiques et comportementales.

La belle légende du labrador

La légende veut qu’il soit né des amours d’une loutre et d’un Terre-Neuve… La réalité plus vraisemblable est que le labrador est issu d’une sélection canine qui a débuté sur l’île de Terre-Neuve, sur la côte Est du Canada. Malgré cette origine géographique, ce sont les Anglais qui ont façonné la race telle qu’on la connaît aujourd’hui.

A la fin du XVIIIème siècle, des chiens de Saint-John (nom de la capitale de l’île) aidaient les pêcheurs de morue dans leur tâche, n’hésitant pas à plonger pour tirer les bateaux ou récupérer le poisson tombé à l’eau.

L’origine de ces chiens est confuse. Pour certains, ils descendraient d’un chien de travail, le cao di castro laboreio, introduit par les pêcheurs de morue portugais à leur arrivée sur l’île. Pour d’autres, il serait né dans la province du Labrador, au nord-est du Québec et auraient été importés par les colons britanniques installés sur l’île de Terre-Neuve.

Le labrador : Une histoire britannique

Ces chiens, appelés Terre-Neuve de St-John’s, pour les différencier des autres Terre-Neuve, se multiplièrent jusqu’en 1785, date à laquelle les autorités de l’île limitèrent leur nombre à un chien par foyer avant, trente ans plus tard, de décréter l’abattage de tout chien non muselé afin de préserver l’élevage de moutons. Devenus gênants sur l’île, les chiens furent alors vendus par les pêcheurs aux marins britanniques qui les ramenèrent avec eux en Angleterre. C’est là que débute la véritable histoire du labrador.

L’aristocratie anglaise eut tôt fait de découvrir son aptitude innée au rapport du gibier et de l’exploiter. En effet, devant l’agrandissement des domaines de chasse, les chasseurs étaient confrontés au problème de la récupération et du rapport du gibier abattu, les races traditionnelles étant réservées au dépistage du gibier.

Sélectionné dans les chenils anglais, le labrador possède, outre sa puissance et son instinct inné au rapport, des qualités olfactives qui lui permettent d’être efficace dans d’autres activités cynégétiques.

Lord Malmesbury fut l’un des premiers à se passionner pour la race et à entamer un travail de sélection. D’autres chiens de chasse ont sans doute contribué à fixer les caractères de la race et, progressivement, les éleveurs améliorèrent la morphologie du chien, développèrent ses qualités de flair et tentèrent également d’en harmoniser la couleur.

Croissance du Labrador dans la décennie 80-90

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