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Edito Tout Chien ! N° 37

Après la Covid, la guerre…

On comprend parfois pourquoi les seniors assurent qu’ils n’auraient pas aimé être jeunes à notre époque. Elle est en effet « bizarre », celle que nous traversons.

Après la Covid dont on ne parle presque plus, comme si cette pandémie qui nous a pourri la vie durant deux ans avait pratiquement disparu, voilà que l’on parle de guerre. Celle menée en Ukraine par la Russie.

Aussi, quand on parle de chiens, de nos chiens, le sujet semble « léger » pour certains. Ils n’ont pas tout à fait tort car il ne compte pas parmi les plus importants. Pourtant, savent-ils combien les chiens aident, soutiennent, sauvent des vies au quotidien.

Compagnons de jeu et confidents des enfants, compagnons de vie des familles et des personnes seules, auxiliaires pour les personnes handicapées et/ou malvoyantes, visiteurs auprès des personnes âgées ou de celles souffrant de troubles psychiques, pisteurs, détecteurs, sauveteurs…

Sur le front en Ukraine, avant que ne soit déclenchée l’attaque russe, des chiens (et chats) errants tenaient compagnie aux soldats ukrainiens.

Ces huit dernières années, fuyant les hostilités dans l’Est, beaucoup de civils ont abandonné leurs animaux de compagnie sur place et ces derniers se sont massivement reproduits. Dans la zone dévastée de la frontière ukrainienne, les chiens et chats errants ont fini par trouver refuge chez les militaires.

Les plus pessimistes prédisent le pire pour cette guerre qui sera probablement davantage économique qu’armée dans un premier temps. Cela va avoir des répercussions certaines sur notre pouvoir d’achat à cause des pénuries et une hausse des prix de matières premières : gaz, électricité, pétrole, céréales (blé, maïs, tournesol…). Les analystes prévoient également une augmentation des prix de l’alimentation du bétail, en même temps qu’une baisse des prix de la viande.

Si la réflexion avant d’acquérir ou d’adopter un chien doit porter sur le caractère de l’animal, ses besoins d’exercice, sa capacité à s’adapter à notre mode de vie, beaucoup oublient de prendre en compte un autre critère important. Celui consacré au budget alimentation (le premier poste des dépenses) et aux soins vétérinaires réguliers mais aussi imprévus, sans oublier les à-côtés qui vont s’ajouter au prix d’achat initial : entretien, accessoires, garde éventuellement.

Le budget pour un chien varie bien entendu en fonction de sa taille. Si l’on prend par exemple le budget moyen nécessaire pour accueillir et entretenir un chien selon le comparateur de prix en ligne idealo.fr*, il s’établit à : 281,12 € pour un chien de petite taille, 474,64 € pour un chien de taille moyenne et 949,65 € pour un chien de grande taille. Une autre étude** avance que, tous postes confondus, les possesseurs d’animaux estiment dépenser en moyenne 1 224 € par an pour leur animal ou leurs animaux, et jusqu’à 1 581€ chez les moins de 35 ans.

La question n’est pas de se priver de la compagnie d’un chien mais de bien réfléchir afin d’être certain de pouvoir faire face aux dépenses du foyer et de celles qu’il faudra consacrer à son compagnon.

34 % des Français sont dissuadés d’adopter un animal à cause des coûts financiers**. L’époque que nous vivons nous conduits à être plus prudents dans nos choix. Assumer, anticiper, se protéger, être solidaire, c’est l’époque qui veut ça.

Claude Pacheteau