Carlin

Race de chien : Carlin

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 21)

Carlin : le petit molosse de bonne compagnie

Molosse par le look, 100 % chien de compagnie par le caractère, le carlin est un chien qui ne peut laisser indifférent. Si on craque sur sa bouille, on est vite séduit par son cœur en or et sa joie de vivre. Pas si fragile qu’on a voulu le laisser croire, le carlin est un chien bien dans ses pattes.

Lentement, mais sûrement, le carlin se fait une place dans le paysage cynophile français. 16 naissances en 1970, 52 en 1980, 451 en 2000, 1 019 en 2010 et 1 500 l’an dernier, ses effectifs sont en augmentation croissante depuis son arrivée sur notre territoire.

Et ce succès s’explique facilement. D’abord par sa bouille originale. Ensuite par son caractère en or.

Historiquement, le carlin serait apparu en Asie il y a plus de 2000 ans. Son origine exacte reste cependant assez floue et plusieurs hypothèses sont proposées.

La plus probable est celle du cynophile Pierre Mégnin qui, au XIXème siècle a comparé ce chien aux statues appelées « chiens de Bouddha » retrouvées sur les autels en Chine et au Vietnam et figurant des chiens possédant une queue fermement enroulée. Ces chiens représentaient les gardiens sacrés du foyer.

Les empereurs et dignitaires chinois en faisaient l’élevage « en vrai » et sont ainsi les précurseurs dans l’apparition de petits chiens de compagnie. Sélectionnés pour leurs museaux aplatis et leurs membres brévilignes, ces chiens étaient nommés « Paï » et seraient les ancêtres des pékinois et des carlins.

Les carlins se sont ensuite disséminés dans toutes les cours d’Asie car les rides de leur face (3 horizontales et 1 verticale) forment un idéogramme chinois qui signifie « Prince ».

Dans les cours d’Europe

En Europe, les premiers carlins seraient arrivés suite à l’avènement des échanges commerciaux entre le Portugal et la Chine dès le XVIème siècle. Une autre hypothèse présente les négociants hollandais comme les premiers importateurs du chien.

Rapidement adopté par les différentes cours d’Europe, on retrouve à partir de cette époque des traces du carlin aux Pays-Bas, en Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne et Russie.

Ce petit chien devint notamment l’un des favoris de la « Maison d’Orange », la famille régnante aux Pays-Bas. Il y est même fait état d’un épisode où Pompey, le carlin blanc de Guillaume le Taciturne, réveilla son maître lors des guerres d’indépendance, alors que les troupes ennemies envahissaient le camp militaire.

Il est probable que le carlin a été introduit en Grande-Bretagne en 1688 par le prince Guillaume d’Orange qui devient Guillaume III d’Angleterre. C’est sous son règne (1689-1694) que le carlin connut sa plus grande heure de gloire.

En France aussi, le carlin séduisit les cours et il fut même le compagnon de la marquise de Pompadour, de Louis XV, de Joséphine de Beauharnais et de Marie-Antoinette.

Une autre fervente admiratrice de la race fut, en Angleterre, la reine Victoria qui est à l’origine de l’interdiction de la coupe des oreilles de ces chiens.

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