Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 32)
Le chien au XVI et XVII siècle
Des anecdotes plus surprenantes les unes que les autres
L’histoire regorge de secrets, d’anecdotes. Et celles concernant les chiens de gens de pouvoir sont nombreuses. Elles ne manquent pas le plus souvent de piquant ! Jean-Hugues Decaux, passionné d’histoire, nous fait partager ses découvertes et ses connaissances. A notre tour, l’histoire du chien au travers des siècles aura moins de mystère pour nous. Dans ce numéro, c’est dans une plongée du XVIe au XVIIe siècle que l’auteur nous entraîne.
Sous le règne de François 1er
Pour cette période de la Renaissance, la quête de la connaissance des chiens sous le règne du roi François 1er nous mène dans tous les musées du monde entier. C’est sans contestation que les tableaux nous laissent les plus grands témoignages célèbres ou modestes sur les chiens, que l’œil du cynophile averti ou amateur sait apprécier à leur juste valeur.
Les traits fins du pinceau et les couleurs truitées nous laissent admirer la splendeur des attitudes canines. La beauté des chiens représentés nous apporte une certaine poésie à laquelle nous ne pouvons pas rester insensibles. François 1er était surtout un passionné de chiens de chasse. L a cynégétique nous livre une passion qui perdure aux cours des siècles suivant la Renaissance.
Sous le règne d’ Henri II
Les nobles de la cour du roi étaient très attachés à leurs chiens, les mâtins portaient des colliers d'or doublés de soie et gravés au nom de leur maître.
Les chiens de garde portaient un collier en argent. Dans l'inventaire d'un seigneur anglais, on a retrouvé six colliers de velours et une soie blanche avec un collier blanc brodé de perles et d'un émerillon en argent.
D’autres chiens portaient des colliers de fer à pointes, pour les protéger des attaques de loups pendant la chasse.
Une anecdote raconte que le roi de France Henri II avait deux petits griffons nommés Haleine douce et Cœur gentil. Le jour où le médecin Ambroise Paré avait tenté l’opération du roi d’une mastoïdite, les deux petits chiens n’étaient sortis du lit que deux jours plus-tard, après la mort du roi.
Sous le règne de Charles IX
Le roi Charles IX avait un amour illimité par sa chienne nommée Courte. Il tolérait sa chienne sur sa table et la laissait manger dans son assiette.
Mais l’amour de cette chienne avait une raison que la sagesse ignore car à la mort de Courte, le roi n’avait trouvé rien de mieux que de la faire dépecer et de s’en faire confectionner des gants avec le cuir de la peau, qu’il avait si longtemps caressée de ses doigts.
C’est pour cela que Ronsard avait en bon courtisan écrit « Courte, ainsi vive et morte à son roi, a fait à son roi un service parfait ».
Sous le règne d’Henri III
Henri III n’était pas en reste pour l’amour de ces chiens sur lesquels nous reviendrons sur le thème des petits chiens de compagnie.
D’illustres fonctionnaires étaient chargés de s’occuper des chiens de la vénerie royale.
Le budget de cet entretien s’était élevé à la somme de 100 000 écus d’or pour la seule année de 1576.
Illustration: Chiens de boucher après un taureau ; toile de Paul de Vos 1595 à 1678.
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