Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 4)
Golden et Labrador : deux retrievers de bonne compagnie
Depuis plus de 30 ans, le Labrador d’abord puis le golden retriever ont conquis le cœur des Français. Une plastique avantageuse, un caractère en or et des aptitudes multiples expliquent ce succès. Très proches sur le plan du caractère, les deux races divergent sur des points morphologiques et d’utilisation. Elles ont toutefois toutes les deux admirablement réussi leur reconversion de la chasse vers la compagnie, qui est leur rôle principal aujourd’hui.
Depuis plus de 20 ans, le golden et le Labrador sont les deux retrievers préférés des Français.
Le Labrador a longtemps tenu la dragée haute à son cousin à poil long, allant jusqu’à occuper la seconde place dans le classement du nombre de naissances de chiens Lof en 2000 avec plus de 9 300 naissances, derrière l’indétrônable berger allemand. Mais depuis la fin des années 2000, c’est le golden qui a la préférence du public et occupe à son tour cette seconde place tant convoitée (9 231 naissances l’an dernier contre 7 352 pour le Labrador).
Pour autant, le Labrador reste la race canine la plus répandue à travers le monde.
Des races N° 1 en Europe
« Labrador et golden sont les chiens numéro 1 en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce pays, une exposition organisée à Potomac réunit même chaque année plus d’un millier de Labradors », précise Jacques Monsçavoir, président du Retriever club de France, juge de travail et de beauté.
Les deux races, représentantes du groupe 8 dans la section chiens rapporteurs de gibier, partagent de nombreuses caractéristiques, à commencer par leurs aptitudes cynégétiques, mais aussi quelques différences qui font leur charme respectif.
Aujourd’hui, même si, dans leur standard, ce sont deux races soumises à des épreuves de travail, plus de 95 % de leurs représentants sont destinés à la compagnie.
Une histoire commune
Les deux races partagent en partie la même histoire, commune aux retrievers. C’est toutefois le Labrador qui fit son apparition en premier dans le paysage cynophile.
La légende veut qu’il soit né des amours d’une loutre et d’un terre-neuve… L’hypothèse plus réaliste place son origine sur l’île de Terre-Neuve, sur la côte Est du Canada. Malgré cette position géographique, ce sont les Anglais qui ont façonné la race telle qu’on la connaît aujourd’hui.
A la fin du XVIIIe siècle, des chiens de Saint-John, du nom de la capitale de l’île, aidaient les pêcheurs de morue dans leur tâche, n’hésitant pas à plonger pour tirer les bateaux ou récupérer le poisson tombé à l’eau.
L’origine de ces chiens est confuse. Pour certains, ils descendraient d’un chien de travail, le cao di castro laboreio, introduit par les pêcheurs de morue portugais à leur arrivée sur l’île. Pour d’autres, ils seraient nés dans la province du Labrador, au nord-est du Québec et auraient été importés par les colons britanniques installés sur l’île de Terre-Neuve.
Ces chiens, appelés terre-neuve de St-John’s, pour les différencier des autres terre-neuve, se multiplièrent jusqu’en 1785, date à laquelle les autorités de l’île limitèrent leur nombre à un chien par foyer avant, trente ans plus tard, de décréter l’abattage de tout chien non muselé afin de préserver l’élevage de moutons.
Devenus gênants sur l’île, les chiens de Saint-Jones furent alors vendus par les pêcheurs aux marins britanniques qui les ramenèrent avec eux en Angleterre. C’est là que débute la véritable histoire du Labrador.
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