Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 25)
Spitz Allemand : un primitif de bonne compagnie
Dans les années 50, tout le monde connaissait le loulou blanc, ce petit chien blanc à l’allure de renard et à la fourrure épaisse, très répandu en milieu urbain mais aussi à la campagne et dans les fermes. Après quelques années de silence, les spitz allemands occupent de nouveau le devant de la scène cynophile et séduisent un public citadin, surtout dans leur version naine.
Nain, petit, moyen, grand ou loup, le spitz allemand, ce sont cinq possibilités de chiens de compagnie qui, après avoir connu la gloire sous leur variété moyen blanc, dans les années 50, sous le nom de loulou de Poméranie ou loulou blanc, renouent depuis quelques années avec l’engouement du public, cette fois tourné vers la variété naine.
Les spitz allemands ont ainsi fait leur entrée dans le top 20 des races les plus répandues en France l’an dernier, directement à la 19e place, avec 3 249 naissances.
Présents depuis longtemps sur le territoire français, les spitz nains étaient répandus dans les années 70 (339 naissances, un chiffre élevé à l’époque) et 80 (622 naissances).
Leurs effectifs ont ensuite plutôt eu tendance à stagner, voire à régresser (697 naissances en 1990, 473 en 2000) avant de repartir à la hausse dans les années 2010 (976 naissances de spitz allemands et 59 de spitz loup) sous une impulsion donnée par certaines stars américaines notamment. Depuis, le phénomène de mode ne s’est pas éteint et les spitz, pas toujours pour de bonnes raisons malheureusement, sont restés les chouchous du public.
Une très ancienne race de chien
On dénombre en effet cinq autres types de spitz (voir encadré), gérés par des clubs de race différents, à la différence du spitz italien ou volpino qui est pris en charge par le club des spitz allemands.
Les spitz sont bel et bien des chiens de type primitif et certainement la plus ancienne race d’Europe centrale. Ils descendraient notamment des chiens des tourbières de l’âge de la pierre « Canis familiaris palustris Rüthimeyer », de l’époque néolithique, puis des chiens des cités lacustres. Ils sont à l’origine de nombreuses autres races et notamment de toutes les races de type lupoïde et de plusieurs races allemandes. Leurs traces sont retrouvées dans l’Antiquité et au Moyen-Age.
Et le Loulou de Poméranie ?
Des recherches archéologiques ont permis de les retrouver aussi au bord de la Baltique et dans les villages lacustres suisses. Le loulou s’est ensuite répandu dans toute l’Europe et s’est particulièrement bien implanté en Allemagne, d’où son ancien surnom, dans certains pays non germanophones, de Loulou de Poméranie ou « Pomeranian », toujours utilisé pour le spitz nain, la Poméranie étant une région située entre le Nord de la Pologne et l’est de l’Allemagne. Au XIXè siècle, les Britanniques créèrent deux variétés distinctes : le spitz nain et le petit spitz. Cette dichotomie ajoutée aux autres variétés de spitz est à l’origine du classement de la race dans un groupe à part, le groupe 5 défini par la FCI comme celui des « chiens de type spitz et de type primitif ». Ils y figurent dans la section spitz européens sans épreuve de travail. Initialement, les spitz allemands étaient classés dans le 5e groupe, dédié aux chiens de compagnie.
La race a été reconnue par la FCI en 1957.
On distingue donc aujourd’hui cinq variétés de spitz allemands : le spitz nain ou Pomeranian, le spitz loup ou keeshound, le petit spitz, le spitz moyen et le grand spitz.
Ils se ressemblent beaucoup morphologiquement et diffèrent essentiellement par la taille et la robe.
Suite de l'article >>>
Vous pouvez vous fournir le numéro complet, soit en version téléchargeable (pdf) ou soit en version papier sur le site d'achat en ligne de l'éditeur.
Partagez l'article
Les sites Internet des annonceurs
(cliquez sur les liens ci dessous) :
Cliquez sur les photos pour les agrandir :