Terre-Neuve

Terre-Neuve : le géant des mers

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 45)

Le Terre-Neuve fait partie de ces chiens très connus mais finalement pas si répandus puisqu’on enregistre environ un millier de naissances par an. Il véhicule une image, justifiée, de chien d’eau et de sauveteur en mer mais le Terre-Neuve c’est aussi un chien polyvalent, capable d’endosser bien d’autres rôles. Rencontre avec ce géant palmé.

Le Terre-Neuve est un membre du groupe 2 de la Fédération cynologique internationale connu pour sa prédisposition aux activités aquatiques. Il est d’ailleurs devenu l’auxiliaire privilégié des sauveteurs en mer.

Ses origines restent assez floues et un doute persiste quant aux croisements qui contribuèrent à créer la race. Bien que classé parmi les molossoïdes de type montagne, c’est sur l’île de Terre-Neuve, située à l’Ouest du Canada, que la race est née.

Pour certains cynophiles, ses ancêtres sont les gros chiens amenés par les pêcheurs basques, tel notre montagne des Pyrénées, pour d’autres il s’agirait plutôt des chiens de la côte Est des Etats-Unis, qui sont aussi à l’origine du labrador. Le Terre-Neuve pourrait aussi descendre du grand chien d’ours noir, introduit par les Vikings après 1100 avant d’avoir ensuite été remodelé avec l’arrivée des pêcheurs européens et l’apport de sang de différentes races qui les accompagnaient.

Quoi qu’il en soit, les cynophiles britanniques furent parmi les premiers à s’intéresser à la race et importèrent, au début du XIXe siècle, plusieurs chiens qui constituèrent les bases de l’élevage outre-Manche. Dès 1860, les Terre-Neuve sont présents dans les expositions canines et les Anglais se font fort de montrer ses aptitudes au sauvetage en mer.

 

En France dès le XIXe siècle

La première inscription d’un Terre-Neuve au livre des origines britanniques se fait sous le nom de « newfoundlands », en 1873. Treize ans plus tard est créé le Newfoundland club qui a pour objectif d’assurer l’avenir de la race et de rédiger le premier standard.

Aux Etats-Unis, l’élevage démarre lui aussi. Le club canadien est créé en 1960.

En France, les premiers Terre-Neuve ont été importés dès le début du XIXe siècle mais il faudra attendre1963 pour que soit créé le club français du Terre-Neuve et 1969 pour que son fonctionnement soit entériné par la Société centrale canine.

Jusqu’au début des années 1980, la SCC inscrivait son cousin noir et blanc, le Landseer, dans le livre généalogique du Terre-Neuve. Elle a, depuis, créé un livre propre à cette race bien distincte mais toujours gérée par le même club de race.

Le Terre-Neuve a connu une croissance presque constante de ses effectifs des années 70 à 2010 et on a enregistré jusqu’à 1785 naissances en 2008. Depuis, la race a vu ses effectifs légèrement diminuer et se stabiliser autour de 1 000 naissances par an (1 063 l’an dernier).

Grand nageur, le Terre-Neuve est connu pour son atavisme pour l’eau et ses prouesses aquatiques. Porter secours aux naufragés ou aller chercher une embarcation en perdition ne lui posera aucun problème et quand on le voit travailler à l’eau, on ne peut que tomber sous le charme de ce sauveteur calme et efficace. Il a l’instinct du sauvetage et n’hésitera pas à plonger pour sauver un baigneur… même si celui-ci ne se noyait pas !

 

Pas forcément noir

Le physique du Terre-Neuve est caractéristique et adapté à ses capacités aquatiques. Son standard, inchangé depuis 1996, le décrit comme « un chien massif, au corps puissant bien musclé, bien coordonné dans son action ». La longueur du corps est supérieure à la hauteur au garrot (…)

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