Irish Terrier

Race de chien : Irish Terrier

Extrait du magazine Tout Chien (voir le sommaire du Numéro 20)

Irish Terrier incognito ?

Les fans de Jack London ne peuvent pas  ne  pas  le  connaître  :  l’irish terrier,  c’est  Mickaël,  le  chien  de cirque.  Soupçonné  d’être  l’une des plus anciennes races de terrier, l’irish  n’a  pourtant  jamais  accédé  à  la célébrité.  Une  situation  assez  incompréhensible au vu de ses qualités.

Original  par  sa  couleur  rouge,  atypique par  son  courage,  attachant  par  son caractère,  l’irish  terrier  est  en  effet  un chien plein de ressources.

Chasseur à l’origine, il est plutôt apprécié aujourd’hui comme chien de compagnie.

L’irish  terrier  fait  partie  des  quatre races  de  terriers  irlandais  avec  le  terrier irlandais  à  poil  doux  (Irish  Soft  Coated Wheaten Terrier), le terrier irlandais glen of  imaal et le Kerry blue terrier. Tous sont très différents et assez peu répandus.

Irish Terrier  des origines un peu floues

Si,  comme  pour  de  nombreuses  races, les origines de l’irish terrier sont floues, il semble à près certain que le terrier noir et feu à poil dur, race aujourd’hui disparue, compte  au  nombre  de  ses  ancêtres.  Un certain  wheaten  terrier  est  également mentionné.

En  fait,  l’irish  serait  le  résultat  du croisement  entre  plusieurs  terriers,  de incognito !

Il fait partie de la grande famille des terriers mais reste dans l’ombre de races plus populaires comme les terriers de type bull ou les terriers d’Ecosse. L’irish terrier est pourtant un chien intéressant et intelligent. Plein de vie, toujours de bonne humeur, bon chasseur, c’est aussi un compagnon affectueux et facile à vivre.

Irish Terrier chasse, garde et compagnie

A  la chasse, il est aussi à l’aise sur terre que dans l’eau et est utilisé tant à la chasse à courre qu’à la chasse à tir. Sa rapidité est un atout supplémentaire.

Il s’illustre dans diverses épreuves sportives telles que broussaillage ou pistage et se montre également très à l’aise en agility et obéissance. Il excelle au déterrage des lapins et se montre également très doué dans les marais. Il a même été utilisé pour chasser le gros gibier en Afrique. Son endurance est incroyable et il est capable de suivre des pistes sur des distances très grandes.

De chasse, de garde, de compagnie : le moins que l’on puisse dire, c’est que l’irish terrier est un chien polyvalent !

Seul  bémol  dans  ce  portrait  flatteur  et  qui  peut  expliquer  qu’il  ne  soit  pas  plus répandu : il a besoin d’être épilé deux à trois fois par an. Ce type de toilettage est indispensable pour ne pas nuire à la qualité du poil couleurs et gabarits divers, communément répandus  en  Irlande.  Une  théorie mentionne  l’apport  de  sang  de  terrier écossais.

Daredevil…

Selon  toute  vraisemblance,  le  terrier irlandais possèderait un ancêtre commun avec  le  fox  terrier,  sans  qu’on  puisse préciser quelle race a précédé l’autre. De cette parenté, il a gardé la même ténacité et impétuosité que le fox, comme le laisse entendre  son  surnom  de  «  daredevil  », littéralement « petit démon ». Et il n’est pas usurpé : c’est un vrai casse-cou !

Les  premières  descriptions  de  ces  chiens remontent aux environ de 1800. Ils étaient utilisés  par  les  fermiers  irlandais  pour détruire les nuisibles, garder les cours de ferme ou en tant qu’auxiliaires à la chasse, notamment pour le déterrage de lapins ou la chasse au sanglier.

Le type actuel, « red irish », a été fixé entre 1873 et 1875 et le rouge est aujourd’hui la seule couleur autorisée.

Le premier standard de race fut établi en 1880,  un  an  après  la  création  de  l’irish terrier club, à Dublin. Ces terriers à robe rouge firent sensation dans les expositions en  Angleterre  et  aux  Etats-Unis.  Leur nombre  augmenta  considérablement et, en 1900, on dénombrait plus de 350 irish à Londres. Leur réputation s’accrut lors de la première guerre mondiale où ils firent office de sentinelles et de porteurs de messages. Leur courage et leur intelligence devinrent légendaires.

L’irish fut le premier terrier d’Irlande à être reconnu par le Kennel club britannique à la fin du XIX ème  siècle avant d’être officiellement  reconnu  mondialement  en  1930.

Le chien fut introduit en France après la guerre. Il  n’a  jamais  réussi  à  percer  sur  notre territoire mais sa confidentialité est restée remarquablement  stable  :  22  naissances en 1980, 22 en 2018.

Morphologie du « terrier »

Sa  morphologie  est  typique  d’un  terrier avec sa tête longue et carrée, dénuée de rides.

Assez haut sur pattes et tout en muscles, l’irish terrier est très élégant.

Sa hauteur au garrot avoisine les 45 cm tandis que son poids moyen est de 11,5 kg pour la femelle et 12 kg pour le mâle.

Le  standard  qualifie  les  mâchoires  de «  fortes,  musclées  et  de  longueur  suffisante pour être redoutables ». Les yeux sont petits et  foncés  et  dénotent  l’intelligence  et  la joie  de  vivre  du  chien.  Les  oreilles  sont petites, en forme de V, de couleur un peu plus  foncée  que  le  reste  du  corps.  Elles  sont bien attachées sur la tête et tombent en  avant,  contre  les  joues  sans  jamais  être semi-dressées ou pendre sur le côté de la tête.

La  queue  est  attachée  haut,  portée gaiement mais sans s’enrouler sur le dos. Il n’est plus guère aujourd’hui coutume de l’écourter.

Le  poil  de  l’irish  doit  être  dense  et  de texture  «  fil  de  fer  ».  Les  poils  sont tellement  serrés  qu’on  n’aperçoit  pas  la peau quand on les écarte. Un poil mou, soyeux  ou  long  au  point  de  cacher  les contours du corps est un défaut. Le seul poil  long  admis  est  celui  qui  forme  une légère barbe, caractéristique de la race.

Un chien robuste

Côté  santé,  c’est  un  chien  robuste et  résistant.  Chez  certains  sujets, on  déplore  une  anomalie  génétique (hyperkératose héréditaire des coussinets ou HFH-A) qui se traduit par la formation de  corne  sur  les  coussinets  qui  se crevassent et gênent sa démarche. Un test de dépistage génétique est disponible.

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