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Tout Chien Numero 51

Sommaire Tout Chien ! N° 51

Aout – Septembre 2024

6 à 8
Actu

9
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10-15
Tendances
Les chiens et les Français : une équipe gagnante !

12 & 13
Retrouvez tous nos anciens numéros

16à 18
Portrait

Max Von Stephanitz, le visionnaire

20 à 25
Pleins feux
Shetland, corgi, shiba : 3 petits formats qui ont la cote

26 à 29
Dossier
Dérèglements climatiques : nos chiens sont aussi concernés !

30 & 31
Associations & protection animale 

28
Planète
Empreinte carbone des chiens et chats : les maîtres veulent agir.

30 & 31
Protection animale
2023 : le bilan de la SPA

32
COMPORTEMENT
Connaître son chien pour mieux le comprendre

38 & 39
Santé
Le sport, bon pour le chien et ses maîtres

 44 & 48
Race à la une
Carlin : so british !

49 à 53
Europe
Zoom sur la cynophilie en Belgique

54 à 63
Histoire
Les anciennes courses de lévriers

60 & 61
Histoire
La Beagle brigade aux USA

En Poster…
Carlin, Shetland, Shiba Inu, Welsh Corgi
(photos : DR)

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Edito Tout Chien ! N° 51

 

3677 : un numéro pour signaler les actes de maltraitance animale

 

Il existe de nos jours de nombreuses lignes pour dénoncer et venir en aide à des victimes : enfants, adolescents, femmes, personnes âgées en danger.

Depuis le 24 juin dernier, il est possible de signaler un acte de maltraitance animale lorsqu’on en est témoin. Cela constitue une première.

On doit la création de cette ligne à Loïc Dombreval, docteur vétérinaire, ex-député et rapporteur de la loi contre la maltraitance animale votée en 2021 et aujourd’hui président du Conseil National de la Protection Animale (CNPA).

Cela faisait longtemps que les défenseurs de la cause animale attendaient la mise en place d’un tel service. 236 000 citoyens français avaient d’ailleurs signé une pétition demandant la création d’un numéro d’urgence unique en France contre la maltraitance animale.

Selon une étude de l’ONDRP* (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), 1 025 personnes ont été mises en cause en 2016, 1 177 en 2017 et 1 256 en 2018, soit une hausse de 23 %.

En 2021, les services de police et de gendarmerie ont enregistré quelque 12 000 infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité. Parmi elles, 40% des faits concernent de la cruauté animale.

Par mauvais traitement, on entend une palette d’actes assez large qui va de l’abandon à l’utilisation de dispositifs pouvant provoquer des blessures ou des souffrances, en passant par la privation de nourriture et/ou d’eau, l’absence de soins en cas de blessure ou de maladie et, malheureusement aussi, les atteintes sexuelles.

Le 3677 SOS Maltraitance Animale, numéro court à 4 chiffres facile à retenir, permet donc de signaler sans perdre de temps un acte dont on est témoin. Cette ligne est ouverte 7 jours sur 7, 365 jours par an et compte 7 téléopérateurs basés à Paris, qui ont été sélectionnés, formés et qui sont suivis.

Elle va permettre de désengorger les forces de l’ordre joignables via le 17 et qu’il est toujours possible de contacter ou encore le service de signalement en ligne du ministère de l’intérieur et son formulaire à remplir.

« Seulement 27 % des personnes ayant déjà signalé une maltraitance ont eu accès facilement à une ou plusieurs solutions de signalement », indique le CNPA, « tandis que « 42 % ont trouvé les démarches très fastidieuses. »

« Il est important de souligner que ce numéro n’est pas là pour se substituer aux lignes téléphoniques existantes proposées par les associations », tient à préciser Loïc Dombreval. Conçu en partie pour éviter les pertes de signalements des témoins qui ignorent à qui s’adresser, le 3677 permettra de faciliter le travail des services de l’État et celui des associations.

Il contribuera aussi à la mise en place de statistiques fiables. Ces dernières seront remontées au niveau de l’État et permettront d’accompagner les évolutions des politiques publiques en faveur du bien-être animal.

Enfin, le 3677 pourra aider également à « détecter précocement des individus violents qui pourraient également maltraiter femmes ou enfants ».

Ce numéro d’écoute, de régulation et d’orientation n’est pas une solution magique qui va régler tous les problèmes de maltraitance animale en France, comme le souligne le CNPA. Mais c’est une avancée majeure dont on ne peut que se réjouir.

 

Claude Pacheteau

 

*ONDRP, La note, n° 48, juillet 2020, par Fiona Frattini, chargée d’études / SSMSI, Base des personnes mises en cause en 2016-2018 – traitement ONDRP.

 

 

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